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Page:Des Monts - Les Legendes des Pyrenees 3e, 1876.djvu/127

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du beau toutes les fois que son imagination bizarre et vagabonde s’écarterait des modèles de grâce et de pureté……………

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Quel délicieux groupe aussi que cette jeune enfant, dont les cheveux blonds bouclés naturellement tombaient sur ses épaules, approchant sa tête de la tête du peintre, pour avec ses jolis doigts effilés et roses en séparer les cheveux d’ébène ! Oh ! alors, le jeune peintre la pressait sur son cœur, l’appelait sa chère Lélia ; c’était le baiser d’un frère à sa sœur…………

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Cinq ans s’écoulèrent.

La jeune enfant devint une belle jeune fille, svelte, poétique, ravissante. Seulement, une insurmontable mélancolie s’empara de toute sa personne.

Elle aimait…

Lucien, lui, était devenu froid devant sa toile blanche et nue ; la nature n’avait plus rien de poétique pour lui, et souvent il abandonnait sa mansarde et sa jeune amie pour aller on ne sait où. Chaque fois il rentrait plus sombre et dépérissait d’une effrayante manière.

Lorsque surtout la voix argentine de la jeune fille venait faire vibrer les cordes de son cœur, alors il