Aller au contenu

Page:Des Monts - Les Legendes des Pyrenees 3e, 1876.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’Acqs à messire Amatus, ne sont pas le moins du monde calomnieuses, c’est que l’acte de fondation du monastère de Sainte-Marie de Bielle, prévoyant — sagement — le cas où l’abbaye viendrait à cesser d’être, soit par l’extinction des moines, soit pour toute autre cause, stipule — non moins sagement — le retour de ses revenus en faveur….. de l’évêché d’Oloron !

Durant plusieurs siècles, les frères de Sainte-Marie de Bielle se firent remarquer par leur exactitude à suivre la règle de Saint-Benoît, fondée sur le travail, le silence, la solitude, la prière, l’obéissance passive et l’humilité. Seulement aux sept heures durant lesquelles l’ordre susdit doit travailler la terre, à Bielle, ou substitua l’étude et l’obligation de retranscrire les manuscrits précieux dont les ravages du temps menaçaient l’existence. De plus, outre la méditation, les religieux devaient encore se livrer à deux heures de lecture spirituelle depuis matines jusqu’au point du jour. Enfin, pas de vin, pas de viande, mais en revanche beaucoup de jeûnes, de privations et toutes les pratiques les plus raffinées de la vie ascétique.

Mais dès que le semi-calviniste Roussel, le prédicateur aimé, la créature de la belle Marguerite, la reine des Marguerites, etc., etc., parvenu au siége épiscopal d’Oloron — qui lui devait plus