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Page:Des Monts - Les Legendes des Pyrenees 3e, 1876.djvu/263

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eaux ; seulement au lieu des deux vieilles femmes ce fut un vacher qui accueillit cette fois le voyageur, et comme il n’avait rien à lui offrir pour souper, il tua généreusement un veau qu’il apprêta lui-même.

« Tel Abraham, dans les plaines de Mambré, recevant l’Éternel, courut à son troupeau et prit un veau tendre et bon, lequel il donna à son serviteur qui se hâta de l’apprêter. » Ainsi s’exerce l’hospitalité des pasteurs.

Et Dieu dit au pauvre vacher : « Mon cher hôte, mettez à part tous les os de ce veau hors un que je vais prendre. » Le vacher obéit, et quand ils eurent soupé, il rangea les os au seuil de sa cabane. Cependant, ils se couchèrent pour la nuit. À l’aube le vacher se leva et sortit, et il vit son veau, dont ils avaient mangé la chair, qui paissait l’herbe, et il avait repris tous ses os à l’exception de celui que Dieu avait séparé et qui battait gaiement dans une grande clochette suspendue à son cou.


LÉGENDE DU NETHON.

Au milieu de la grande chaîne dont les deux extrémités baignent dans les deux mers, la Maladetta s’élève au-dessus des monts voisins comme un géant superbe au milieu d’une légion de