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Page:Des Vignons - Betty petite fille, 1922.djvu/111

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BETTY PETITE FILLE


certes elle ne doutait point des intentions de l’homme ; s’il avait offert cette combinaison, il avait la volonté de la réaliser. Mais où se trouvait son intérêt à elle, personnellement.

Son instinct lui permit de comprendre que Léontine en acceptant, glissait sur la pente fatale. Au bout, il y avait la prostitution.

Elle se figura immédiatement ayant une amie dans la haute noce. Cela lui plut et tranquille, elle assura :

— Faut pas rater c’ t’ occase !

— Alors vous croyez que c’est vrai ?

— Bien sûr, grand navet !

— Vous lui direz pas qu’ j’ai été boniche ici ?

— Non, si tu m’fais pas d’crasse…

— Et des frusques ?…

— On te trouvera une liquette et tout le fourbi, dans les trucs que maman n’mets plus. Ensuite tu l’obligeras à casquer. C’ t’ une poire comme tous les hommes. T’as qu’à l’engueuler, i’crachera !

Entre les mains nerveuses de la petite Parisienne, la pauvre Léontine n’était que pâte molle. Elle acquiesça à tout, et il fut entendu que dès le lendemain, on placerait le monsieur au pied du mur.

Le timbre de l’entrée, interrompit cette importante conférence et Betty se précipita, pour ouvrir