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Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t2.djvu/127

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Sans maison, n’ont jamais d’oreiller pour dormir ;
Ils ont toujours sommeil. Ô destinée amère !
Maman, douce maman, cela me fait gémir.


Et quand j’ai prié Dieu pour tous ces petits anges
Qui n’ont pas d’oreiller, moi j’embrasse le mien.
Seule, dans mon doux nid qu’à tes pieds tu m’arranges,
Je te bénis, ma mère, et je touche le tien !


Je ne m’éveillerai qu’à la lueur première
De l’aube, au rideau bleu c’est si gai de la voir !
Je vais dire tout bas ma plus tendre prière :
Donne encore un baiser, douce maman Bonsoir !

PRIÈRE.


Dieu des enfants ! le cœur d’une petite fille,
Plein de prière, (écoute !) est ici sous mes mains ;