Aller au contenu

Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t2.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
158

c’est vrai : mais telles sont les mœurs de l’école, du monde entier. Oscar eut bien du mal à détacher de lui ce vilain nom qui s’y était collé par sa faute.

Son père, quand il rentra, vit qu’il en était si courbé qu’à peine il pouvait s’avancer vers lui. Suivant sa promesse de la veille, il lui tendit la main généreusement. — Oscar ! je te pardonne, tu as souffert. » Et il vit, lui, que sa mère pleurait en faisant semblant de regarder par la fenêtre.

Pauvre Oscar ! il se trouva, sans savoir comment, dans ses bras, dont l’étreinte lui réchauffa le sang autour du cœur ! il s’y plongea comme dans son champ d’asile. Il y oublia tout ! et les grandes routes, et les écoles impitoyables.

Elle fit des épargnes pour lui rendre vingt billes.

Il fit le serment de ne la déserter jamais.