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Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t2.djvu/18

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socièrent à leurs souvenirs, à leurs jeux, à l’union charmante qui régnait entre elles.

Un jour que les leçons étaient finies, leur père s’étonna du profond silence qui avait succédé au bruit accoutumé de l’heureuse chambre de ses enfants. Il s’approcha sur la pointe du pied pour observer la cause de ce grand silence, et demeura fort surpris de voir la poupée d’Augusta couchée, et les petites filles s’agitant autour d’elle avec le plus tendre empressement.

Un ordre parfait régnait dans leur activité muette. On glissait doucement autour du cher petit objet qu’on semblait avoir peur de réveiller, de cette Lutine si vive et si brillante, privée de ses vêtements incommodes ; renversée sur un oreiller, se conformant à sa position avec une grâce qui enchantait les enfants. Alphonse, joli petit parent de la maison, partageait fort gra-