Aller au contenu

Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t2.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
30

Oui ! oui ! oui ! » répondait-elle d’une voix douce et plaintive, mais elle ne jetait seulement pas les yeux sur les joujoux qu’on s’empressait de lui offrir.

Cette petite fille était devenue si chère à monsieur Sarrasin, qu’il devint lui-même tout rêveur de la voir ainsi languissante après avoir interrogé sa maison dans la crainte que l’enfant n’y fut malheureux pendant ses courtes absences ; il prit la résolution de la veiller lui-même jusque dans son sommeil, cet excellent père ! il entra quand tous les enfants dormaient paisibles et blancs comme des ramiers couchés dans leurs nids.

Le sommeil d’Albertine l’arrêta un moment dans une contemplation pleine de bonheur. C’était l’ange de la paix, qui s’était endormi dans la prière pour tous ! Augusta dont les joues rouges semblaient bondir comme deux beaux fruits sur l’oreiller blanc, ap-