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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, première partie.djvu/241

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la manière de procéder de ces sciences que l’on croyait fort différente, tandis que nous verrons à l’article de la Logique que la marche de l’esprit humain est toujours la même dans toutes les branches de ses connaissances, et que la certitude de ses jugemens est toujours de la même nature et a toujours des causes semblables.

Après cette longue digression sur la mesure des propriétés des corps, je reviens à ce que j’ai dit de l’enchaînement de ces propriétés. Je pense que, pour les ranger dans un ordre réellement méthodique, il faudrait mettre au premier rang la mobilité, non-seulement parce qu’elle est la source de tous les effets que les corps produisent les uns sur les autres, et que, nommément dans les êtres animés, elle est la cause de la faculté de sentir et de se mouvoir, mais encore parce que toutes les autres propriétés des corps sont nécessairement dépendantes de celle-là, puisqu’elles n’auraient pas lieu sans elle ; ou y sont essentiellement relatives, puisqu’elles ne nous sont connues que par le mouvement.

On doit placer ensuite l’inertie et l’impulsion, qui n’auraient pas lieu sans la mo-