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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, première partie.djvu/288

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Je ne traiterai point ici à la manière des scholastiques la question tant débattue de la nécessité et de la liberté ; je pense, avec Locke, qu’être libre c’est avoir le pouvoir d’exécuter sa volonté, et que toutes les fois qu’on donne un autre sens à ce mot on ne s’entend plus. Il ne peut donc pas y avoir de liberté avant la naissance de la volonté ; et il ne pouvait être question que d’examiner ce qui fait naître notre volonté. Je pense que c’est ce que nous avons fait suffisamment.

Je terminerai là ce chapitre, dans lequel, comme dans le précédent, je me suis borné à recueillir des faits sans me permettre de remonter à leurs causes, qui me sont inconnues, ni d’en tirer des conséquences qui auraient été prématurées.

Je sens qu’à la suite de ces observations je devrais indiquer les moyens de perfectionner notre faculté de nous mouvoir, et ceux de bien diriger notre faculté de vouloir, et d’augmenter son influence sur toutes les autres ; mais il faut auparavant nous être munis des observations dont nous allons nous occuper dans le chapitre suivant.