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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, première partie.djvu/368

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période plus grande, et au commencement de chacune il place un nom qui en avertit. Pour plus de commodité encore, les noms de ces dixaines et de ces centaines, vingt, trente, quarante, deux cents, trois cents, quatre cents, sont tels, qu’ils établissent entr’elles les mêmes rapports qui existent entre les unités simples. C’est ainsi qu’une idée conduit à une autre quand elle a été fixée par un signe. Sans tous ces mots, ces rapports seraient demeurés inaperçus ou bientôt perdus de vue ; mais une fois déterminés et constatés par des noms, je m’en sers comme de choses convenues, et je puis combiner tous ces nombres, sans les décomposer, jusque dans leurs élémens primitifs à chaque opération ; car ils ont été suffisamment analysés d’avance. J’opère sur trente et quarante, sur trois cents et quatre cents, comme sur trois et quatre : de là de nouvelles facilités et une possibilité bien plus étendue de calculer ; facilités, possibilité qui sont dues uniquement à ce nouvel état des noms de nombre qui constate des analyses postérieures. C’est sans doute un grand perfectionnement ; mais observez toutefois qu’indépendamment de cette amélioration,