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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, première partie.djvu/390

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développer ces faits, qui tous se présentant comme des conséquences de notre principe, le rendraient toujours plus plausible ; mais ceux-ci suffisent, je crois, pour conclure qu’il est très-probable que la réunion de la sensation à l’idée est la vraie cause de l’effet des signes : quoi qu’il en soit, ce qui est certain c’est que cet effet est le même dans tous les signes que dans les signes algébriques, et qu’il consiste à constater les opérations intellectuelles que nous avons faites, et à nous donner la facilité d’en faire des combinaisons qui seraient impossibles sans ce secours. C’est là ce qu’il était important de bien éclaircir.

Actuellement que nous avons vu quels sont nos différens langages ou systèmes de signes représentatifs de nos idées, et en quoi consiste la propriété fondamentale de ces signes considérés comme moyen de penser, nous pouvons examiner avec sûreté les diverses circonstances de l’influence de ces signes sur la pensée : c’est ce que nous allons faire dans le chapitre suivant.