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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, première partie.djvu/428

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Nous ne pouvons ni l’affirmer ni la nier dans ceux qui n’ont pas de moyens de nous l’exprimer.

Les nerfs sont en nous les organes de la sensibilité. Leurs principaux troncs se réunissent en différens points, et sur-tout dans le cerveau, dans lequel ils se perdent et se confondent.

Par toutes celles de leurs extrémités qui se terminent à la surface de notre corps, nous recevons les sensations que nous confondons sous le nom général de sensations tactiles, mais qu’un examen plus scrupuleux pourrait faire partager en plusieurs classes ; car chacune d’elles varie suivant les diverses parties qu’affecte une même cause ; ainsi, à proprement parler, le sens du tact est composé de beaucoup ce sens distincts.

Indépendamment de ces sensations générales, nous en recevons de particulières par les extrémités des nerfs qui se terminent à certains organes placés aussi à la surface de notre corps ; ce sont celles de la vue, de l’ouïe, de l’odorat et du goût. Toutes ensemble forment ce que nous appelons les sensations externes.

Mais outre ces sensations externes, nous recevons encore, par les extrémités de nos nerfs qui aboutissent aux différentes parties de l’intérieur de notre corps, une foule de sensations que nous nommons par cette raison sensations internes.

Telles sont celles qui résultent des fonctions ou de la lésion des différentes parties de notre corps.

Telles sont encore celles que causent les mouvemens de nos membres.

Telles sont enfin toutes les affections de plaisir ou