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Page:Dickens - L'embranchement de Mugby, 1879.djvu/126

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adapté à la gravité de sa confidence, imaginez-vous, Polly, que j’ai vu hier, sur les murs de la ville, le portrait de deux poneys à longue queue et tout tachetés !

— Oh ! non, non, non ! s’écria l’enfant, désirant, dans son ravissement, s’arrêter un peu sur d’aussi charmants détails ; non, bien sûr, pas tout tachetés ?

— Si vraiment, et ces poneys sautent dans des cerceaux.

— Oh ! non, non ! fit-elle de même, ils ne sautent jamais dans des cerceaux, j’en suis certaine !

— Eh bien, vous vous trompez, car ils le font sans nul doute, je vous l’affirme. Puis ils mangent du pâté avec de petits tabliers attachés autour du cou.

— Des poneys en tabliers et mangeant du pâté ! Va, tu n’es qu’un faiseur d’histoires.

— Je vous donne ma parole qu’ils le font comme je vous le dis ; puis ils tirent des coups de fusil ! »

Polly n’eut pas l’air de donner son approbation à l’usage des armes à feu chez les poneys.

« Et je pensais, continua Barbox frères, que si, vous et moi, nous allions au cirque pour voir ces poneys, cela ne pourrait être que salutaire à nos constitutions.

— Ça veut-y dire que nous nous amuserons ? Quels grands mots tu emploies, dis donc ? »

Après s’être excusé d’avoir pris trop haut son vol, il