Aller au contenu

Page:Dickens - L’Abîme, 1918.djvu/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pendant vingt ans. Lorsque j’ai dit à Monsieur Wilding, mon pauvre jeune défunt maître, qu’en changeant le nom de la maison, il en avait changé la chance, me suis-je alors posé en prophète ?… Non… Et pourtant tout ce que j’ai dit est-il arrivé ?… Oui… Du temps de Pebbleson Neveu, Monsieur Vendale, on ne sut jamais ce que c’était qu’une erreur commise dans une lettre de consignation… Eh bien, maintenant, en voici une. Je vous prie seulement de remarquer qu’elle est antérieure à la venue de Mademoiselle Marguerite dans cette maison ; donc, il n’en faut point conclure que j’ai eu tort d’annoncer que les chansons de la jolie demoiselle devaient nous ramener la chance… — Lisez ceci, monsieur… Lisez, — reprit-il en indiquant du doigt un passage du rapport. — C’est une chose étrangère à mon tempérament que de décrier la maison que je sers. Mais, en vérité, Monsieur George, un devoir impérieux me commande de vous éclairer en ce moment. Lisez.

Vendale lut ce qui suit :

NOTE CONCERNANT LE CHAMPAGNE SUISSE.

Une irrégularité a été découverte dans la dernière consignation reçue de la maison Defresnier et Cie.

Vendale s’arrêta et consulta son mémorandum.

— Cette affaire date du temps de Wilding, — dit-il.