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Page:Dickens - L’Abîme, 1918.djvu/26

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lui répondre : l’homme d’affaires et le client : vous et moi !

— Non, ce n’est pas autre chose, — reprit Wilding, — c’est la même chose. La musique doit surtout servir de lien entre nous. Monsieur Bintrey, nous formerons un chœur dans quelque paisible église, près du Carrefour des Éclopés, après que nous aurons, avec joie, chanté ensemble, nous reviendrons ici dîner ensemble avec plaisir. Ce qui me préoccupe maintenant, c’est de mettre ce système en pratique dans le plus bref délai possible, de façon que mon nouvel associé se trouve établi en arrivant dans la maison.

— Grand bien vous fasse ! — s’écria Bintrey en se levant. — Est-ce que Laddle sera aussi l’associé de Haendel, Mozart, Haydn, Kent, Purcel, le Docteur Arne, Greene, et Mendelssohn ?

— Je l’espère.

— Je souhaite que ces messieurs en soient contents, reprit Bintrey. — Adieu, monsieur.

Ils se serrèrent la main et se séparèrent. À peine Bintrey s’était-il éloigné que l’on frappa à la porte. Quelqu’un entra dans le bureau de Wilding par une porte de communication qui s’ouvrait dans la salle où se tenaient les commis. C’était le chef des garçons de cave de Wilding et Co., jadis chef des garçons de cave de Pebblesson Neveu, Joey Laddle, lui-même, un homme lent et grave, — comme architecture humaine un portefaix. Il était vêtu d’un vêtement froncé et d’un tablier à bavette qui ressemblait à la fois à un paillasson et à la peau d’un rhinocéros.

— … Quant à la même nourriture et au même lo-