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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/105

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travail musical où sont mis en usage les procédés du contrepoint.

Contrepointique, adj. 2 g. Qui appartient au contrepoint.

Contrepointiste, n. m. Musicien qui excelle dans le style rigoureux. On applique souvent ce titre aux maîtres des anciennes écoles, qui cultivaient l’art de la polyphonie vocale. L’orthographe ital., contrapuntiste, est préférée par quelques écrivains.

Contre-sujet, n. m. Dans la fugue, partie écrite en contrepoint renversable (contrepoint double) à l’octave ou à la quinzième, différente du sujet et qui se reproduit avec lui à chacune de ses entrées. On peut donner à une fugue autant de C. différents les uns des autres, qu’il y a de voix.

Contre-temps. n. m. Articulation d’un son sur le temps faible de la mesure, sans prolongation sur le temps fort. Le C. offre un puissant moyen d’expression pathétique dans la musique vocale :


\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
  \partial 4*3 r4 do2 | r4 dod2 r4 re2~| re4
}
text = \lyricmode {
  Deh! deh! deh!
}
porteeB = \relative do' {
  \time 6/4
  \partial 2. <do la fa>2. | <dod la fa>2. <re fa, re>4 re4. do!8 | sib4
}
\score {
  \new PianoStaff <<
    \new Staff = "mel" <<
      \clef "treble" \key fa \major 
      \new Voice = "mel"  { \porteeA }
      \new Lyrics  { \lyricsto "mel" \text }
    >>
    \new Staff = "mel" <<
      \clef "bass" \key fa \major 
      \new Voice = "mel"  { \porteeB }
    >>
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
        \context { \Score
               \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/32)
    }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Carissimi, Cantate.)

Dans la musique instrumentale, il procure des effets élégants de variété rythmique :


\language "italiano"
porteeA = \relative do''' {
  \time 2/4
  \partial 4 fa4~ | fa8[ do mib reb] | lab[ do sib sol] | sib[ fa lab solb!] | mib[ solb fa reb] |
}
porteeB = \relative do, {
  \time 2/4
  \partial 4 r4 | reb fa' | r lab | r fa | r lab |
}
\score {
  \new PianoStaff <<
    \new Staff = "mel" <<
      \clef "treble" \key reb \major 
      \new Voice = "mel"  { \porteeA }
    >>
    \new Staff = "mel" <<
      \clef "bass" \key reb \major 
      \new Voice = "mel"  { \porteeB }
    >>
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Beethoven, Sonate, op. 110.)

Il sert à superposer des rythmes différents ou à rompre passagèrement la symétrie de la mesure, ainsi que Beethoven en a donné l’exemple dans les grands accords de la Symphonie héroïque, qui coupent tout à coup la mesure ternaire :


\language "italiano"
porteeA = \relative do''' {
   r4 <do la re, do re,>4 <sib sol re sib re,> | r <lab! si, fa re> <sol do, mib,> | r <sib sol do, mi,> r |
   <sib sol do, mi,> r <sib sol do, mi,> | r <sib sol do, mi,> r | <sib sol do, mi,> r
}
\score {
    \new Staff = "mel" <<
      \clef "treble" \key mib \major \time 3/4
      \new Voice = "mel"  { \porteeA }
    >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Beethoven, Symphonie héroïque, i.)

Copula, n. f. lat. introduit dans la terminologie musicale du moyen âge pour désigner tantôt un groupe de notes réunies en une seule figure, ou ligature, et tantôt une formule mélodique ornementale ou florature. || Dans la facture d’orgue, principalement en Allemagne, tirant servant à accoupler les claviers.

Cor, n. m. Instrument à vent, en cuivre, à embouchure, à tube conique enroulé sur lui-même et que termine un large pavillon. La mention du cor chez les anciens auteurs français, depuis le xie s., n’implique aucune certitude quant à la nature de l’instrument, qui se confond avec la corne et le cornet, pour servir aux signaux de guerre et de chasse. Joinville et quelques écrivains postérieurs appellent « cor sarrazinois » un instrument non défini produisant des sons analogues à ceux d’ « une cornemuse bien haute ». L’une des tapisseries de Reims (xve s.) contient l’image d’une trompette de guerre, dont le tube replié en forme circulaire semble un acheminement vers le cornet de position et le cor de chasse. Celui-ci paraît avoir reçu sa forme définitive en France dès le commencement du xviie s.
Cor de chasse.
La famille des Chrétien, faiseurs de trompes de chasse, qui travaillaient à Vernon, puis à Paris, sous Henri iv, Louis xiii et Louis xiv, donnait à ses instruments des longueurs peu à peu accrues de 0 m. 66 à 1 m. 44. Le diamètre intérieur d’un cor de chasse de l’époque Louis xiv, à une seule révolution, est de 1 m. Des signaux mélodiques pour les chasses royales furent composés sous ce règne par Philidor aîné. Ce répertoire se compléta sous Louis xv par les soins du marquis de Dampierre, dont le nom est resté attaché au modèle de cor simple, ou trompe, à deux tours et demi, encore usité aujourd’hui ; on le joue en le tenant d’une seule main, le pavillon en l’air ; au repos, les veneurs le portent passé autour du corps ; ils pratiquent deux façons, dites « en pleine trompe », ou en force, et « en radouci » ; la première manière comprend elle-même trois procédés dits le ton simple,