travail musical où sont mis en usage les procédés du contrepoint.
Contrepointique, adj. 2 g. Qui appartient au contrepoint.
Contrepointiste, n. m. Musicien qui excelle dans le style rigoureux. On applique souvent ce titre aux maîtres des anciennes écoles, qui cultivaient l’art de la polyphonie vocale. L’orthographe ital., contrapuntiste, est préférée par quelques écrivains.
Contre-sujet, n. m. Dans la fugue, partie écrite en contrepoint renversable (contrepoint double) à l’octave ou à la quinzième, différente du sujet et qui se reproduit avec lui à chacune de ses entrées. On peut donner à une fugue autant de C. différents les uns des autres, qu’il y a de voix.
Contre-temps. n. m. Articulation d’un son sur le temps faible de la mesure, sans prolongation sur le temps fort. Le C. offre un puissant moyen d’expression pathétique dans la musique vocale :
Dans la musique instrumentale, il procure des effets élégants de variété rythmique :
Il sert à superposer des rythmes différents ou à rompre passagèrement la symétrie de la mesure, ainsi que Beethoven en a donné l’exemple dans les grands accords de la Symphonie héroïque, qui coupent tout à coup la mesure ternaire :
Copula, n. f. lat. introduit dans la terminologie musicale du moyen âge pour désigner tantôt un groupe de notes réunies en une seule figure, ou ligature, et tantôt une formule mélodique ornementale ou florature. || Dans la facture d’orgue, principalement en Allemagne, tirant servant à accoupler les claviers.
Cor, n. m. Instrument à vent, en
cuivre, à embouchure, à tube conique
enroulé sur lui-même et que termine
un large pavillon. La mention du cor
chez les anciens auteurs français,
depuis le xie s., n’implique aucune
certitude quant à la nature de l’instrument,
qui se confond avec la corne
et le cornet, pour servir aux signaux
de guerre et de chasse. Joinville et
quelques écrivains postérieurs appellent
« cor sarrazinois » un instrument
non défini produisant des sons analogues
à ceux d’ « une cornemuse
bien haute ». L’une des tapisseries
de Reims (xve s.) contient l’image
d’une trompette de guerre, dont le
tube replié en forme circulaire semble
un acheminement vers le cornet de
position et le cor de chasse. Celui-ci
paraît avoir reçu sa forme définitive
en France dès le commencement du
xviie s.
Cor de chasse.
La
famille des
Chrétien, faiseurs
de trompes
de chasse,
qui travaillaient
à Vernon, puis à
Paris, sous
Henri iv,
Louis xiii et
Louis xiv, donnait à ses
instruments des longueurs
peu à peu accrues de 0 m. 66
à 1 m. 44. Le diamètre intérieur
d’un cor de chasse
de l’époque Louis xiv, à
une seule révolution, est
de 1 m. Des signaux mélodiques
pour les chasses
royales furent composés sous
ce règne par Philidor aîné. Ce répertoire
se compléta sous Louis xv par
les soins du marquis de Dampierre,
dont le nom est resté attaché au
modèle de cor simple, ou trompe, à
deux tours et demi, encore usité aujourd’hui ;
on le joue en le tenant d’une
seule main, le pavillon en
l’air ; au repos, les veneurs
le portent passé autour
du corps ; ils pratiquent
deux façons, dites « en
pleine trompe », ou en
force, et « en radouci » ; la
première manière comprend elle-même
trois procédés dits le ton simple,