environs de 900 vibrations simples,
à Vienne entre 868 et 890, à Berlin à
884, à Londres à 900 ou 910 ; il montait
à 920 en Russie. Une commission
de physiciens et de musiciens, qui eut
Lissajous pour principale autorité et
Halévy pour rapporteur, se réunit à
Paris en 1859 pour étudier la possibilité
de la fixation d’un D. universel
ou qui pût le devenir. Elle s’arrêta au
la de 870 vibrations simples, ou
435 vibrations doubles par seconde.
Cette décision fut rendue obligatoire
en France par décret, et un D. type
fut construit et déposé au Conservatoire
des Arts et Métiers, pour
servir d’étalon : chaque D. fabriqué
et mis en vente en France est
vérifié conforme à ce D. type, par
le moyen d’un comparateur optique
inventé par Lissajous, qui contrôle
l’exactitude du nombre des vibrations.
Diapason.
L’instrument officiellement
choisi et désigné sous
le nom de D. normal est
une verge vibrante, faite
d’une tige d’acier quadrangulaire,
courbée en forme
d’un U allongé ou d’une
fourchette à deux dents.
Inventé par l’Anglais
Shore en 1711, il fait entendre,
dès qu’on le met en
vibration par le choc d’un
corps dur, un son fixe,
constant et distinct des
harmoniques qui l’accompagnent.
Le son est renforcé
quand on dispose le D. sur
une caisse de résonance. Les D. portatifs,
à l’usage des accordeurs, des
chefs de chœur, etc., sont pourvus
d’un court manche en acier. On construit
des D. ou des séries de D. accordés
aux sons que l’on veut obtenir.
Sizes et Massol se sont servi, pour leurs
expériences sur les sons harmoniques,
d’un énorme D. donnant l’ut de 32
vibrations simples. On établit des
D. électriques dont les vibrations
sont prolongées par un petit électro-aimant
agissant comme celui d’une
sonnette électrique. Ils sont employés
dans la construction des appareils télégraphiques
destinés à transmettre ou
recevoir plusieurs dépêches à la fois
sur un seul fil ; ce système, qui porte le
nom de ses inventeurs, Mercadier et
Magunna, est basé sur le phénomène
de la résonance sympathique : les
courants ondulatoires étant caractérisés
par le plus ou moins de fréquence
de leurs vibrations et, musicalement,
par la hauteur relative des sons fournis
par les électro-diapasons qui leur
donnent naissance, trois appareils
Hughes fonctionnant en même temps
et émettant respectivement les sons
ut, ré, mi, de 1 034, 1 161 et 1 303 vibrations
simples par seconde, ceux-ci
seront reçus par trois monophones
différents accordés à l’unisson de chacun
d’eux.
Diapente, n. f. Nom grec de l’intervalle de quinte, conservé dans les langues latine et française par les théoriciens du moyen âge et de la Renaissance.
Diaphonie, n. f. Harmonie primitive pratiquée au ixe s. parallèlement à l’organum, et admettant le mélange des intervalles. (Voy. Organum.)
Diastématique. Voy. Notation D.
Diatessaron, n. m. Nom grec de l’intervalle de quarte, conservé par les théoriciens latins et français du moyen âge et de la Renaissance.
Diatonique, adj. 2 g. Qualificatif de l’un des trois genres de la musique, selon la doctrine de l’antiquité, dont le principe s’est maintenu dans la théorie moderne. La gamme diatonique, ou gamme naturelle, se compose de sept notes par octave, qui sont fournies par trois triades échelonnées de quinte en quinte : Ut, mi, sol — Sol, si, ré — Ré, fa, la. Ces sons, rapprochés le plus possible les uns des autres, forment la succession ut, ré, mi, fa, sol, la, si, gamme diatonique type, renfermant cinq tons et deux demi-tons, sans aucune altération accidentelle. Le transport de cette gamme sur d’autres degrés engendre les modes, qui se différencient l’un de l’autre par la position des demi-tons. Que le nombre des modes soit de deux, comme dans la musique moderne, de huit ou douze, comme dans le chant liturgique et dans l’art polyphonique du xvie s., le genre demeure diatonique, tant que l’on n’y introduit pas de demi-tons chromatiques ou enharmoniques.
Dictée, n. f. Exercice de solfège consistant à noter une mélodie d’après l’audition. L’introduction de la D. dans l’enseignement musical, au Conservatoire de Paris, eut lieu sous la direction d’Ambroise Thomas, vers 1872. Son usage, adopté dans tous les établissements similaires, a été étendu à l’enseignement primaire et imposé aux examens du brevet de capacité. Des ouvrages spéciaux, renfermant des milliers de thèmes, ont été composés pour les besoins pédagogiques, en vue de prévoir graduellement tous les genres de difficultés Le Cours complet de dictée musicale, de Lavignac, qui forme un volume de 511 p., parut en 1882. En Allemagne, celui