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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/160

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groupés selon l’ordre des modes, figurent au répertoire de toutes les maîtrises ; quelques-uns sont traditionnels en certaines églises. On y indique conventionnellement par une note longue, sans détermination de valeur, le ton de la psalmodie. Les cadences en F.-B. sont notées une fois pour toutes et servent pour tous les versets, sous réserve des modifications nécessitées par les syllabes du texte.

Faux-sommier, n. m. Planchette percée de trous, élevée au-dessus de la chape, dans le sommier de l’orgue, pour soutenir les pieds de certains tuyaux.

Feinte, n. f. Ancien nom des altérations accidentelles. || Par extension, ancien nom des touches du clavier correspondant aux notes altérées, soit diésées, soit bémolisées. || Agrément de l’ancien chant français, analogue à l’accent et marqué, comme ce dernier, par une virgule renversée.

Féminin, adj. 2 g. Qui appartient à la femme. Par analogie avec la signification de ce mot en littérature, on désigne en musique comme terminaison F. toute suspension ou arrêt de la mélodie sur un temps faible.

Fenêtre, n. f. T. de physiologie. Partie de l’oreille. La F. ronde et la F. ovale mettent en communication l’oreille moyenne avec l’oreille interne. (Voy. Appareil auditif.) || Dans les orgues anciennes, parties de la menuiserie du buffet, où l’on ménageait l’emplacement du clavier.

Fente glottique, n. f. T. de physiologie. Séparation entre les cordes vocales. (Voy. Appareil vocal.)

Fermata, n. f. ital. Pause finale d’un morceau, préparée par une formule de cadence plus ou moins ornée. On la représente, dans la notation, par le signe appelé corona, qui est en forme d’accent circonflexe surmontant un point et que l’on trace au-dessus de la double barre terminant la portée.

Fes. Nom allemand du fa bémol.

Festival, n. m. Concert exceptionnel par son organisation, son but, le nombre de ses exécutants, ou les œuvres qui y sont interprétées. Le nom et l’usage en sont venus d’Angleterre, où depuis deux siècles les chœurs d’église ou les sociétés de chant ont coutume de se réunir à dates fixes pour des auditions solennelles. Le « F. des Trois chœurs » peut être choisi comme exemple. Formé des chanteurs des trois cathédrales de Gloucester, Worcester et Hereford, il est célébré annuellement et à tour de rôle dans chacune de ces trois villes, depuis 1724. Dans des séances données au bénéfice des veuves et des orphelins de clergymen et de chanteurs des trois diocèses, les membres de ce meeting font entendre, de jour, des œuvres de musique religieuse, telles que les Te Deum de Purcell et de Hændel, et de grandes antiennes des maîtres anglais classiques, et, dans les séances du soir, des oratorios anciens et nouveaux ; les solistes et les membres de l’orchestre sont engagés spécialement pour chaque session, qui se prolonge, depuis 1836, pendant quatre journées. Le F. triennal de Norwich fonctionne régulièrement depuis 1824 et comporte à chaque fois deux ou plusieurs séances d’oratorios et de musique profane et sacrée. Le F. de Leeds est triennal depuis 1874. Celui de Sheffield, l’un des plus récemment fondés, est annuel et s’est fait rapidement remarquer par l’excellence de ses chœurs. Parmi les F. organisés en raison de circonstances particulières, aucun ne fut aussi célèbre que celui de la « Commémoration de Hændel », qui eut lieu à Londres, à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de ce maître, en 1784 ; il se composa de cinq concerts, où furent exécutées, par un ensemble de 525 chanteurs et instrumentistes, quelques-unes de ses œuvres ; le succès fut tel, qu’on dut renouveler quatre fois cette célébration jusqu’en 1791 ; la dernière fois, un millier de musiciens y participèrent. Les F. jouent un rôle important dans la vie musicale des Îles Britanniques, en ce que, non seulement s’y maintient le culte des chefs-d’œuvre classiques, mais encore nombre d’œuvres nouvelles du genre de l’oratorio, de la cantate ou de la symphonie y sont produites en d’excellentes conditions. L’Allemagne a des F. réguliers, dont le plus ancien en date, en même temps que le plus renommé, est le F. rhénan, fondé en 1824, célébré alternativement d’année en année, à Cologne, Dusseldorf et Aix-la-Chapelle, et dont la 89e réunion s’est tenue à Cologne en 1913. Le F. annuel de l’Association des musiciens allemands se transporte à chaque fois en des villes différentes ; fondé en 1865, tenu en 1914, pour sa 49e réunion, à Essen, il comporte en cinq journées un total formidable d’exécutions musicales de tous les genres, où les œuvres nouvelles tiennent assez de place pour former une sorte d’exposition annuelle de la production germanique. Le F. Beethoven, à Bonn, occasionné par