tation d’un thème fixé. Mais le don de création qui en est le fondement indispensable n’est pas assez commun pour que l’art de l’I. ne consiste pas d’ordinaire en réminiscences et en formules plus ou moins dissimulées. || On a donné quelquefois le titre d’I. à des compositions écrites dans des formes très libres et de courtes dimensions. (Voy. Prélude.)
Improviser, v. tr. Exécuter une pièce de musique tout en la composant. On disait au xviiie s. composer « sur le champ », ou « de tête » ou « ex tempore ». Le verbe all. phantasieren imité du français, et qui a le sens de « se livrer à sa fantaisie » dépeint assez clairement l’acte de l’improvisation. (Voy. Prélude.)
Inaudible, adj. peu usité. Qui ne peut pas être entendu.
Incantation, n. f. Chant auquel s’attache une idée d’enchantement, de magie ou de sortilège. Quelques morceaux d’opéra, de caractère semi-religieux et semi-fantastique, ont porté ce titre, par exemple dans Le Roi de Lahore, de Massenet, au IIe acte de Fervaal, de d’Indy, etc.
Inchantable, adj. Qui ne peut pas être chanté. Se dit d’intervalles ou de morceaux impropres à la voix.
Incise, n. f. T. de métrique appliqué à la musique, pour désigner un petit groupe de notes formant une subdivision du dessin rythmique. Une notation logiquement tracée doit séparer les I. pour en indiquer l’interprétation dans le phrasé :
![\language "italiano"
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\time 2/4
\key fa \major
r8 do[( re) fa]-. | mi-. \bar "'" mi[( fa) la]-. | sol-. \bar "'" sol[( la) do]-. | \stemUp sib-. \bar "'"
}
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\header { tagline = ##f}](http://upload.wikimedia.org/score/l/3/l3oropo0ovq1puio7pzf1kdlcts83ud/l3oropo0.png)
Incoronata, n. f. ital. Signe imaginé par Emilio de Cavalieri (1600) et tracé en forme de 𝄋 pour indiquer aux chanteurs la place des respirations.
Indéchiffrable, adj. Qui ne peut pas être lu musicalement.
Index, n. m. Deuxième doigt de la main. Son emploi est indiqué, depuis le xviiie s. par le chiffre 2, dans le doigté des instruments à clavier.
Indice, n. m. Chiffre par lequel les physiciens différencient les octaves dans l’énonciation des notes de l’échelle. En partant de l’ut grave du jeu d’orgue de 32 pieds faisant 32 vibrations, les auteurs classiques comptent généralement sept octaves et les plus modernes neuf, qu’ils distinguent par les I. ut 1, ut 2, etc., jusqu’à ut 7 et ut 9. Mais l’usage des I. n’est pas identique chez les diverses nations, ni chez les divers savants d’une même nation. Helmholtz emploie comme point de départ le zéro, ut-o, ré-o, etc., pour l’octave du 32 pieds, ut-1, ré-1, pour celle du 16 pieds, et au-dessus de laquelle on arrive à l’aigu, pour la dernière octave, celle des tuyaux de 1 pied, dite octave tierce, à l’I. 3 : ut3, ré3, etc. Gevaert adopte les I. négatifs pour les octaves ut-2 et ut-1, mais il supprime le zéro et commence dès l’octave du 8 pieds à se servir des I. 1 et suivants, jusqu’à 7. Le système des I. s’applique également à la dénomination alphabétique des sons de l’octave, A, B, C, etc. La variabilité du langage des I. engendre l’incertitude, puisque selon les uns ou les autres auteurs, le la du diapason normal est exprimé tantôt par la2 et tantôt par la3. C’est pour supprimer cette indécision et les confusions qui en résultent, que G. Lyon a proposé le système de numérotation continue des sons de la gamme tempérée. L’ut de 32 pieds de l’orgue donnant 32 vibrations simples, est considéré comme le son musical le plus grave qui soit perceptible aux oreilles humaines. On le marque de l’I. 1 ; les sons suivants sont numérotés par demi-tons. Le piano commençant au la de cette même octave, commence ainsi par le son 10. L’octave de 32 pieds contient donc les sons de 1 (ut-2) à 12, celle de 16 pieds, de 13 (ut-1) à 24 ; celle de 8 pieds, de 25 (ut1) à 36 ; de 4 pieds (ut2), de 37 à 48 ; de 2 pieds (ut3), de 49 à 60 ; de 1 pied (ut4), de 61 à 72 ; de 1/2 pied ou 6 pouces (ut5), de 73 à 84 ; de 1/4 de pied (ut6), de 85 à 96 ; l’ut7 auquel arrivent quelques pianos modernes, est donc le son 97, I. de G. Lyon et de G. Sizes (Voy. Instruments, Tableau de l’étendue des I.)
Inexécutable, adj. Qui ne peut pas être joué ou chanté. Se dit d’une musique qui dépasse les possibilités des voix ou des instruments auxquels elle est destinée.
Infini, adj. Qui n’a pas de conclusion. (Voy. Canon.)
Inflexion, n. f. Légère modification de hauteur dans le son de la parole. L’amplification des I. du lan-
