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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/214

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          }
        }
    >>
    \new Staff <<
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        \relative do { 
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  >>
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tandis que, exprimée en sons réels, elle sonnera :


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        \\ {  
          fa,16[ fa] fa8[ fa] fa2:8 | re8[ sib re fa] sib4 <re sib>8.[ <re sib>16] | <re sib>4
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    }
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    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
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  }
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Les incessantes modifications de la facture compliquent encore ce système et obligent en certains cas les exécutants à transposer eux-mêmes de nouveau leur partie en la jouant, la notation n’exprimant alors ni le son réel, ni le son conventionnel qui dépend du doigté de l’I. Tel est le cas pour les parties de clarinette de nombreux ouvrages de l’époque classique, destinées à des modèles abandonnés de cet I. Un essai de « notation uniforme », préconisé dans les corps de musique militaire en raison de l’identité des procédés d’exécution sur tous les instruments à pistons, a eu pour résultat de noter les basses et les parties supérieures dans la même octave, et d’imposer une notation différente aux mêmes parties, selon qu’elles figurent dans une œuvre destinée à l’orchestre ou à une « musique d’harmonie ». En 1880, le corniste H. Chaussier fit sur son instrument l’essai d’un système de pistons opposé à l’usage courant et qui permettait de jouer dans le ton réel ; il adapta dans les années suivantes cette invention aux autres I. à embouchure et réussit à former une Fanfare en ut, entièrement composée d’I. de même tonalité, jouant, comme les I. à cordes, sans transposition ; la « force de l’habitude » et les intérêts conjugués des exécutants et des fabricants mirent obstacle au succès de cette tentative, qui sera reprise tôt ou tard et mettra un jour fin à la regrettable anarchie de la partition actuelle. En dehors des fonctions importantes qu’ils accomplissent dans l’orchestre symphonique, les I. à vent des groupes A et B et quelques-uns du groupe C ont tenu et tiennent des rôles plus ou moins actifs dans la musique de chambre. On formait aux xvie et xviie s., des « Concerts de flûtes » comme des « Concerts de violes », en les combinant par familles, et des petits orchestres de musettes, hautbois ou chalumeaux et cromornes, pour les « assemblées » de danse. Les premiers auteurs de sonates, dans le xviiie s., furent loin d’avoir uniquement en vue les I. à cordes, et laissèrent souvent leurs interprètes choisir entre la flûte et le violon ; lorsque, dans le même siècle, les progrès de la virtuosité le permirent, on vit se multiplier les concertos et les « symphonies concertantes » dans lesquels un ou plusieurs I. à vent, jouaient en solo, soutenus par un accompagnement de clavecin ou d’orchestre. À ces œuvres, dont le but principal était de faire valoir l’habileté des instrumentistes, s’opposèrent des compositions dirigées vers des desseins plus élevés et dans lesquelles les diverses qualités de timbre étaient appelées à réaliser des nuances particulières du langage musical. Mozart, Beethoven, Weber ont laissé des œuvres de musique de chambre spécialement destinées à un ou plusieurs I. à vent, avec ou sans mélange d’I. à cordes ou de piano : Mozart, Quintette en la pour clarinette et instruments à archets ; Concerto pour flûte et harpe ; Quatuor avec hautbois ; — le Septuor, op. 20, de Beethoven pour cor, clarinette, basson, violon, alto, violoncelle et contrebasse ; son Trio en si , op. 11, pour clarinette et archets ; un autre Trio pour deux hautbois et cor anglais, sa Sonate, op. 17, pour piano et cor (1800) ; le Quintette, op. 16, piano, hautbois, clarinette, basson, cor ; — Weber, Concertino pour clarinette, avec quatuor à cordes, op. 26, et Quintette, op. 34 ; Duo concertant, op. 48, pour clarinette et piano ; Variations, op. 33 ; — on peut citer encore le Septuor en ré mineur, de Hummel, op. 74, pour piano, flûte, hautbois, cor, alto, violoncelle, contrebasse.

Parmi les œuvres modernes, un Quintuor, de Rimsky-Korsakow (1876), pour piano, clarinette, flûte, cor et basson ; la Romance pour cor, de Saint-Saëns ; le Choral et Variations de Widor pour harpe et quatuor à cordes ; le Septuor, de d’Indy pour trompette, deux flûtes, et instruments à cordes (1886), sa suite intitulée Chansons et danses (1898) pour instruments à vents, son Trio pour piano, clarinette et violoncelle (1887) ; les Trios de Brahms, etc. Des sociétés ont été formées, à Paris en 1879 et en 1896, à Londres, etc., pour donner des