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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/221

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sique, des œuvres telles que l’Air avec 30 variations ou l’Art de la fugue, de Bach, ou les 33 Variations de Beethoven sur une valse de Diabelli. Lorsque la critique ou le public parlent des « trouvailles harmoniques » de Fauré ou de Debussy, il rend hommage à l’esprit d’invention de ces maîtres. Le don de création, ou d’invention, se révèle dans toutes les directions de la pensée musicale et il n’est de véritable maître que celui qui le possède totalement ou tout au moins d’une manière absolue dans l’une d’elles.

Inversion, n. f. Voy. Renversement.

Invitatoire, n. m. Dans le chant liturgique romain, titre de l’antienne qui se chante au début de l’office de Matines, avec le Psaume lxxxiv, dont les mélodies sont spéciales à cette fonction.

Iodler, v. intr., trad. du v. a. all. Iodeln, chanter à la manière des Tyroliens, avec des sauts brusques de la voix sur des intervalles éloignés. Littré adopte pour ce mot l’orthographe iouler. (Voy. Tyrolienne.)

Ionien, adj. Nom d’un mode de la musique antique, donné par certains auteurs aux 7e et 8e modes ecclésiastiques. (Voy. Mode.)

Ionique. Voy. Pied.

Irradiation, n. f. On nomme I. auditives certaines « réactions psychiques » qui sont l’indice d’un déséquilibre partiel, plutôt que d’une disposition musicale, et qui entraînent ceux qui en sont affectés à chantonner avec l’exécutant la mélodie qui leur plaît ou à en marquer la mesure par des mouvements de la tête et du pied.

Irrégulier, adj. qualifiant une chose qui s’écarte des règles ou des usages établis. On appelle ton I., ou tonus peregrinus, le mode sur lequel se chante le psaume 113, In exitu, dans la liturgie catholique à l’office ordinaire du dimanche. (Voy. Pérégrin.)

Is, suffise de la terminologie allemande, qui, ajouté à la lettre qui désigne l’un des sons de la gamme, exprime que ce son doit être diésé.

Isochrone, adj. Qui est de même durée. Qui se fait dans le même temps. Les oscillations du pendule sont I. Un rythme I. est celui dont tous les pieds sont semblables et se reproduisent à intervalles égaux.

Isochronisme, n. m. Égalité de durée.

Ison, T. de chant liturgique oriental. Se dit d’une note, ordinairement tonique ou dominante, tenue en sourdine par une voix, tandis que les autres exécutent une mélodie.

Isophone, adj. peu usité. Qui a le même son. Littré admet ce mot comme t. de grammaire.

J


Jalousies, n. f. plur. Minces lames de bois, placées horizontalement ou verticalement sur l’un des côtés de la chambre ou Boîte d’expression, dans l’orgue. Fixées sur un cadre par des pivots, elles se manœuvrent de manière à décrire sur elles-mêmes une révolution d’un quart ou d’un demi-cercle, qui réduit ou augmente, pour l’auditeur, la sonorité des jeux contenus dans la Boîte. L’exécutant obtient par ce moyen une graduation d’intensité dans le volume du son. (Voy. Orgue expressif, et Expression.)

Jappement, n. m. Aboiement bref et aigu du chien.

Japper, v. intr. Action du chien qui pousse des cris aigus et répétés.

Jaquemart, n. m. Nom donné aux automates qui frappent les coups de l’heure dans les horloges publiques de quelques villes des Flandres. Le J. de l’église Notre-Dame, à Dijon, qui provient de Courtrai, et qui comporte deux figures, l’une d’homme, l’autre de femme, est un des spécimens les plus connus du genre.

Jeté, n. m. Variété de coup d’archet qui s’exécute, sur le violon, sur place, et en reprenant à chaque fois l’archet dans la même division. Son effet, à l’oreille, est semblable à celui du spiccato. On l’indique communément en plaçant sur les notes des points enfermés dans un signe de liaison.

Jeu, n. m. Exécution sur un instrument. || Dans l’orgue, série de tuyaux de même espèce, correspondant à un même timbre. On juge de l’importance d’un orgue d’après le nombre de ses J., qui, dans les grands instruments de construction moderne, dépasse souvent la centaine. Les dénominations des J. varient selon les habitudes locales et selon l’imagination des facteurs, qui attachent souvent des noms nouveaux à d’anciens J. reproduits ou renouvelés. Trois classes sont généralement adoptées pour le classement des J. principaux, que l’on divise en J. de fonds, J. de mutation et J. d’anches. Par J. de fonds, l’on désigne tous les J. à bouche, ainsi nommés d’après