Voici d’ailleurs la mélodie originale de la M. notablement inférieure, il faut le dire, au « texte reçu », et lentement élaboré dans les cents années qui suivirent, puisque c’est seulement de 1887 que date la fixation définitive de cet hymne national, à la suite des travaux de la commission spéciale nommée à cet effet par le gouvernement français :
Poétiquement, à part l’élan de la première strophe, l’œuvre de Rouget de l’Isle est très médiocre. On n’en exécute guère que cette strophe, Allons enfants de la patrie, à laquelle on en joint deux autres qui lui furent ajoutées, et leur sont infiniment supérieures, celle « des enfants », Nous entrerons dans la carrière, due à l’abbé Pessoneaux, et « l’invocation » superbe Amour sacré de la patrie, qui y fut introduite lors d’une représentation à l’Opéra, peu de temps après, dans l’Offrande à la Liberté, de Gossec.
Musicalement, la M. répond admirablement à son objet. L’air, tel qu’il est reçu dans le répertoire officiel français, a fixé les quelques variantes introduites au cours du xixe s., dans le chant original, et qui en ont plus vigoureusement souligné l’expression. On n’a pas besoin de rappeler le bel emploi qu’en fit un maître allemand, Schumann, dans le lied si touchant des Deux Grenadiers, premier exemple, croyons-nous, de l’utilisation des motifs de la M. dans la musique concertante, emploi suivi depuis par divers compositeurs.
Marteau, n. m. Partie du mécanisme du piano qui frappe la corde et la met en vibration.
Martelé, n. m. Dans le jeu du violon, coup d’archet qui consiste à lancer très rapidement l’archet et à l’arrêter subitement, pour obtenir des sons très énergiques et nettement séparés.
Marteler, v. tr. Attaquer fortement et même avec dureté chaque son d’une phrase musicale, en le séparant brusquement de ceux qui le précèdent et le suivent.
Martellement, n. m. L’un des noms donné par les auteurs du xviie s. à l’agrément appelé plus communément mordant ou pincé. Loulié en distingue trois formes, dites, selon le nombre des battements, simple, double, ou triple. Il les figure par les signes v , et .
Masculin, e, adj. 2 g. En littérature on désigne par terminaison masculine d’un vers la finale forte portant l’accent ; le même terme s’applique, en musique, à la note finale d’une phrase ou d’un membre de phrase mélodique, reposant sur le temps fort.
Masque, n. m. Spectacle de cour, mêlé de poésie, de danse et de musique vocale et instrumentale, en usage en Angleterre depuis les premières années du xvie s. et qui correspondait au ballet de cour français. Comme dans celui-ci, les acteurs du M. étaient souvent de très hauts personnages. Un orchestre nombreux, où se rencontraient toutes les sortes d’instruments connues, y prenait part. Un grand