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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/246

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Voici d’ailleurs la mélodie originale de la M. notablement inférieure, il faut le dire, au « texte reçu », et lentement élaboré dans les cents années qui suivirent, puisque c’est seulement de 1887 que date la fixation définitive de cet hymne national, à la suite des travaux de la commission spéciale nommée à cet effet par le gouvernement français :

La Marseillaise (texte original).

\language "italiano"
\score {
 \relative do'' {
  \time 4/4
  \autoBeamOff
  \partial 16*5 sol16^\markup { \hspace #-3 {{ \italic "Temps de marche animé" }}} mi8. sol16 | do4 do re re | sol4.( fa8) mi r16 do mi8. do16 |  \break
  \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
  \override Score.KeySignature.break-visibility = ##(#f #f #f)
  \once \stemDown la4 fa'2 re8. si16 | do2 r4 si8. re16 | mi4 mi mi fa8. mi16 | \break
  mi4 re8 r r4 re8. mi16 | fa4 fa fa sol8. fa16 | \grace fa8 mi2 r4 sol8. sol16 | \break
  sol4( mi8.) do16 sol'4 mi8. do16 | sol2 r8 r16 sol sol8. sol16 | si4. re8 fa4. re8 | \break
  re8[ do] do r r4 lab4 | sol do8. do16 do4 si8. do16 | re2 r4 re | \break
  mib4.. mib16 mib8 mib fa sol | re2 r4 mib8 re | do4 do mib re8. do16 | \break
  do4 si8 r r4 r8 r16 sol' | sol2~ sol8 mi do8. do16 | re2 r4 r8 r16 sol | \break
  sol2~ sol8 mi do8. do16 | re2 r4 sol, | do2 r4 do | mi2 r | \break
  fa sol4. la8 | si,2 r4 r8 r16 la' | sol2~ sol8 mi fa re | do2 r4 \bar "||"
}
 \layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
             }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

Poétiquement, à part l’élan de la première strophe, l’œuvre de Rouget de l’Isle est très médiocre. On n’en exécute guère que cette strophe, Allons enfants de la patrie, à laquelle on en joint deux autres qui lui furent ajoutées, et leur sont infiniment supérieures, celle « des enfants », Nous entrerons dans la carrière, due à l’abbé Pessoneaux, et « l’invocation » superbe Amour sacré de la patrie, qui y fut introduite lors d’une représentation à l’Opéra, peu de temps après, dans l’Offrande à la Liberté, de Gossec.

Musicalement, la M. répond admirablement à son objet. L’air, tel qu’il est reçu dans le répertoire officiel français, a fixé les quelques variantes introduites au cours du xixe s., dans le chant original, et qui en ont plus vigoureusement souligné l’expression. On n’a pas besoin de rappeler le bel emploi qu’en fit un maître allemand, Schumann, dans le lied si touchant des Deux Grenadiers, premier exemple, croyons-nous, de l’utilisation des motifs de la M. dans la musique concertante, emploi suivi depuis par divers compositeurs.

Marteau, n. m. Partie du mécanisme du piano qui frappe la corde et la met en vibration.

Martelé, n. m. Dans le jeu du violon, coup d’archet qui consiste à lancer très rapidement l’archet et à l’arrêter subitement, pour obtenir des sons très énergiques et nettement séparés.

Marteler, v. tr. Attaquer fortement et même avec dureté chaque son d’une phrase musicale, en le séparant brusquement de ceux qui le précèdent et le suivent.

Martellement, n. m. L’un des noms donné par les auteurs du xviie s. à l’agrément appelé plus communément mordant ou pincé. Loulié en distingue trois formes, dites, selon le nombre des battements, simple, double, ou triple. Il les figure par les signes   v ,      et    .

Masculin, e, adj. 2 g. En littérature on désigne par terminaison masculine d’un vers la finale forte portant l’accent ; le même terme s’applique, en musique, à la note finale d’une phrase ou d’un membre de phrase mélodique, reposant sur le temps fort.

Masque, n. m. Spectacle de cour, mêlé de poésie, de danse et de musique vocale et instrumentale, en usage en Angleterre depuis les premières années du xvie s. et qui correspondait au ballet de cour français. Comme dans celui-ci, les acteurs du M. étaient souvent de très hauts personnages. Un orchestre nombreux, où se rencontraient toutes les sortes d’instruments connues, y prenait part. Un grand