volonté. Le meilleur virtuose sera celui qui, possédant le M. le plus parfait, saura si bien le subordonner à son but artistique, qu’il le laissera moins apercevoir et cherchera le moins à le faire admirer.
Mèche, n. f. Faisceau de 80 à 100 crins de cheval enduits d’une pâte résineuse et tendus selon la longueur du bois de l’archet, pour mettre en vibration, par frottement, les cordes du violon et les instruments de la même famille. Dans l’archet primitif en forme d’arc, la M. était simplement liée à chaque bout. Lorsqu’on redressa la baguette, on disposa, pour isoler la M., une petite cale en bois, la hausse, qui, en se perfectionnant, fut munie d’une crémaillère, puis d’une vis à écrou permettant de régler la tension des crins.
Médiante, n. f. Troisième degré de la gamme diatonique ainsi nommé d’après sa position entre la tonique et la dominante. || Dans le chant liturgique : 1. la tierce au-dessus de la finale ; 2. pause précédée d’une inflexion de la voix et pratiquée à la moitié de chaque verset dans la récitation chantée des psaumes, ou psalmodie. On distingue la M. à un accent, où l’on élève la voix d’un ton avant la pause, et la M. à deux accents, où l’on élève d’abord la voix sur l’avant-dernier accent, pour ensuite l’abaisser. Les M. à un accent sont celles des 2e, 5e et 8e tons, celles à 2 accents appartiennent aux 1er, 3e et 7e tons. Dans le 4e ton, l’abaissement se fait deux syllabes avant l’accent de la M., et dans le 6e ton, sur la syllabe qui précède l’accent. (Voy. ex. plus bas.)
Mediator, n. m. Petit plectre dont on se sert pour griffer les cordes de la mandoline.
Médiocre, adj. Qui tient le milieu entre le fort et le faible, le grand et le petit. On l’employait autrefois pour qualifier une sonorité moyenne, un chant à demi-voix, a mezza voce.
Medium, n. m., = milieu. Partie moyenne de la tessiture d’une voix.
Medius, n. m. Le 3e doigt de la main. On l’indique communément dans le doigté des instruments par le chiffre 3.
Mégaphone, n. m. Nom de divers appareils employés en physique pour amplifier les sons sur lesquels on fait des expériences. Basé sur le principe de la transmission des vibrations à une flamme ou à un corps lumineux, le M. est particulièrement employé pour les expériences faites avec les disques phonogrammiques.
Mélismatique, adj. Se dit d’un chant qui procède par mélismes, qui contient des dessins en style orné.
Mélisme, n. m. Groupe de notes de passage faisant partie obligée de la mélodie. On applique particulièrement ce nom aux dessins liés et souples qui ornent de façon si riche et si délicate un grand nombre de pièces de chant grégorien ainsi que d’œuvres des anciennes écoles, et qui, trop développés pour pouvoir se réduire en formules et s’exprimer par signes abréviatifs, inaugurent l’art fécond de la grande variation mélodique. Les répons alleluiatiques et les graduels en offrent, dans le répertoire liturgique, les spécimens les plus frappants :
Les pièces polyphoniques des anciens
contrepointistes,
s’en inspirent
directement.
(Voy. aussi Jubilus
et Vocalise.)
Pendant l’âge d’or de l’opéra italien, la part des M. dans le chant dramatique s’élargit jusqu’à l’abus ; mais ce qui n’est, pour les virtuoses, qu’une occasion de faire