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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/257

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tique attire encore de temps en temps les compositeurs modernes.


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(Beethoven, Sonate pour piano, no 3, Scherzo.)


Non seulement on la voit reparaître dans les ballets d’opéra dont le livret invite à l’emploi de coupes musicales anciennes comme le Falstaff de Verdi (1893) où, par parenthèse, elle constitue bel et bien un anachronisme, mais dans les œuvres symphoniques où l’inclination des maîtres détermine seule son introduction : le M. des follets, de La Damnation de Faust, de Berlioz (1848), le M. de L’Arlésienne de Bizet (1872) en sont deux brillants exemples. Les M. pour le piano, rangés dans la catégorie des morceaux de genre, ne se comptent pas.

Merula, n. lat., = merle. Nom donné quelquefois à un jeu d’orgue destiné à imiter le chant des oiseaux et qui est appelé également Avicinium.

Messe, n. f. Principale fonction de la liturgie catholique. Dans le culte catholique romain, on distingue la messe basse, simplement récitée à voix basse, et la messe haute ou messe solennelle, dite vulgairement grand’messe, dont presque toutes les parties sont chantées, soit par l’officiant, soit par le chœur, soit par la communauté des fidèles. Les parties chantées sont : l’Introït, qui est une antienne suivie d’un verset de psaume et du Gloria Patri ; le Kyrie eleison ; le Gloria in excelsis ; le Graduel suivi de l’Alleluia, qui est remplacé par le Trait les jours de pénitence ; la Prose, ou Séquence ; le Credo ; l’Offertoire ; la Préface, suivie du Sanctus avec le Benedictus, le Pater noster, l’Agnus Dei et la Communion. De ces parties successives, cinq restent invariables, quant au texte et forment ce que l’on nomme l’ « Ordinaire de la M. » ; ce sont : le Kyrie eleison, le Gloria in excelsis, le Credo, le Sanctus suivi du Benedictus et de l’Agnus Dei. Les autres, dont les textes varient au cours de l’année liturgique, appartiennent au « propre du temps » ou au « propre des saints ». Dans la messe des morts, les chants de joie (Gloria Patri, Gloria in excelsis et Alleluia) et le Credo sont supprimés et les paroles Dona eis requiem remplacent les mots Miserere nobis dans l’Agnus Dei. Trois genres de composition se sont établis peu à peu et subsistent parallèlement aujourd’hui pour l’ « Ordinaire de la M. » : le chant liturgique, ou grégorien, répondant à ce que l’on nomme communément une messe en plain-chant ; la polyphonie vocale ; la composition pour chœur avec accompagnement d’orgue ou d’instruments, avec ou sans solos de chant, qui répond au titre habituel de messe en musique. On regarde comme probable qu’à l’origine de la liturgie, les textes des cinq parties invariables de l’Ordinaire de la M. n’eurent chacun qu’une mélodie. C’est à partir du ixe s. que s’observe l’introduction de mélodies différentes sur les mêmes paroles, et leur destination à des fêtes particulières ou à des dates déterminées. La réunion et le classement de ces diverses mélodies a formé peu à peu le répertoire qu’en dernier lieu l’édition vaticane des livres de chant liturgique a définitivement fixé. L’introduction de l’harmonie dans le chant de la messe remonte à son invention même ; mais la plus ancienne composition complète d’une M. en musique qui nous soit parvenue date du xive s. et a été publiée sous le titre de M. de Tournai ; elle représente l’un des premiers monuments de l’art harmonique, mais est formée de pièces juxtaposées. La Messe de Guillaume de Machaut, qui se présente ensuite, et qui appartient aussi au xive s., marque un progrès réel : elle est la première composée sur un plan d’ensemble, et la première aussi qui emploie l’écriture à quatre voix mixtes. Au milieu du xve s., le répertoire s’augmente rapidement et le style polyphonique vocal devient pour ainsi dire le collaborateur du chant grégorien pour remplir parallèlement avec celui-ci, les obligations de la liturgie, tout en y apportant l’embellissement d’un art très riche et très subtil. Aucun maître de cette époque ne manque à l’usage que les modernes ont enfreint, de laisser au célébrant l’intonation des deux parties de l’ordinaire de la messe, dont les premiers mots sont