transitifs ;
la M. par l’équivoque ou
amphitonie, emploi d’accords semblables
appartenant à deux tonalités :
par l’enharmonie, ou emploi de notes
semblables pour l’oreille et différentes
quant à la notation et quant à
la dépendance de telle ou telle tonalité :
On peut suivre d’époque en époque,
l’accroissement d’importance du rôle
qu’elle joue dans l’art de la composition.
Les maîtres du xviie et du
xviiie s. en font un usage limité,
comme s’ils redoutaient d’obscurcir,
par des incertitudes tonales, la limpidité
du discours musical. Mozart déjà
rassemble volontiers, en une succession
rapide, des séries de modulations
passagères. Mais c’est chez Beethoven
qu’apparaissent pour la première fois
dans toute leur hardiesse et toute leur
richesse les multiples ressources expressives
de la M., soit qu’il
émeuve soudain le sentiment
de l’auditeur par une M. inattendue
(voy. ex. page suiv.),
soit qu’il le tienne en suspens
par un enchaînement de M.
passagères dont le nombre
atteint ou dépasse celui des
mesures qu’elles remplissent.
Les musiciens contemporains ont porté à ses extrêmes limites l’art de la M. (voy. ex. page suiv.). C’est par elle et par le chromatisme qu’ils donnent à certaines de leurs œuvres le caractère atonal. (Voy. Changement de ton.)
Moduler, v. intr. Faire passer la mélodie ou la composition d’un ton dans un autre. En littérature, ce v. a été employé à tort comme équivalent de chanter.
Mol, une des formes de l’ancien hexacorde, dont le vocable est conservé dans le terme bémol. (Voy. Hexacorde.)
Moll, adj. all., = mineur. Le titre C-moll Symphonie signifie « Symphonie en ut mineur ».
Molosse. Voy. Pied.
Molto, adv. ital., = beaucoup, très. Molto vivace = très vite.
Monférine ou Montferrine, n. f. Danse populaire de la région piémontaise, dont la mélodie fut introduite en Angleterre, dans les premières années du xixe s. pour servir de contredanse. Sa mesure est à 6/8. Muzio Clementi a écrit des M. pour le piano.
Monocorde,
n. m. Instrument
Monocorde.
composé d’une
corde unique tendue
sur une caisse
de résonance, employé
depuis le temps de Pythagore
pour la mesure
des intervalles musicaux.
On le construit aujourd’hui,
sous le nom de M. ou sous
celui de sonomètre, avec
l’addition d’une deuxième
corde parallèle à la première,
pour laquelle elle
fournit un moyen de contrôle.
Au moyen âge, un
M. de grandes dimensions,
se jouant avec un archet, servait de