Tell (1829), de Rossini ; de Berlioz, le Carnaval romain (1844), Benvenuto Cellini (1834), Le roi Lear (1832). Plus récemment, R. Wagner a écrit des ouvertures pour Le Vaisseau Fantôme (1840), Tannhäuser (1845), Les Maîtres-chanteurs (1867). Mais il a presque toujours préféré le Prélude. Il y a de belles O. modernes : celle de Gwendoline, de Chabrier (1886) est à mettre à part.
L’école contemporaine tend à supprimer L’O., ou, pour mieux dire, à ne donner dans un drame musical de « morceau symphonique » développé que là où la réalisation du drame le comporte.
P
P. * Abr. pour piano, dans les nuances d’expression : cette indication était déjà en usage vers la fin du xvie s. en opposition avec f (forte). || Dans les pièces d’orgue, P est l’abréviation de Positif. || Dans la notation alphabétique dite boétienne, P exprimait la double octave de A. (Voy. Notation.)
Paean, n. m. * Chant solennel et religieux de triomphe dans l’antiquité grecque.
Palestrinien, enne. adj. * Dérivé du nom de Palestrina, et appliqué habituellement au genre de musique qu’il a illustré, c’est-à-dire à tout le style vocal polyphonique en usage de la fin du xve s., aux débuts du xviie s. On ne saurait disconvenir que cette acception n’est pas très justement choisie, ce style ayant été principalement formé par Josquin Després.
Palette, n. f. Dans les anciens instruments à clavier, nom des touches correspondant aux sons de la gamme diatonique, par opposition aux feintes, qui servaient aux sons diésés ou bémolisés.
Palotas, n. m. Danse noble, mise à la mode en Hongrie vers les premières années du xixe s. et qui se divisait ordinairement en trois mouvements appelés lassan (lent), czifra (orné) et fris ou friska (frais, vif). Liszt a conservé la forme générale du P. et emprunté quelques-uns de ses thèmes les plus populaires, dans plusieurs de ses Rhapsodies hongroises. Les P. servirent de modèles et de moule aux czardas. Le lassan offre le type de la habanera et du tango.
Pandero, n. m. Nom espagnol du tambour de basque.
Pandore, n. f. en ital. pandura, du
grec pandoura. Instrument à cordes
Pandore antique.
pincées, à manche, d’origine fort
antique, du type de la mandoline,
dont elle forme la basse, en sonnant
une octave au-dessous. Le musée de
Paris possède une belle P. du
luthier Vinaccia, datée de
1783, qui mesure 0 m. 68 de
longueur et qui est
montée de 4 cordes doubles. (Voy.
Bandurria.)
Panse, n. f. La partie d’une cloche ou l’épaisseur est la plus grande, et où frappe le battant.
Pantalon, n. m. Première figure du quadrille (voy. ce mot).
Pantomime, n. f. Scène jouée sans parler, musique qui se fait entendre pendant cette scène. Gluck a nommé ainsi le passage du premier acte de son Alceste française (1776) où se joue la fameuse marche qui servit de modèle à Mozart pour La Flûte enchantée, marche écrite sur un thème au rythme dactylo-spondaïque obstiné, pour imiter la prosodie antique :
Le même acte renferme, un peu plus loin, une autre P. pour l’offrande des prêtres.
L’une des plus belles scènes de La Prise de Troie de Berlioz (1856) porte ce titre : c’est celle où Andromaque et son fils Astyanax viennent silencieusement, en présence de Priam et du chœur qui murmure des exclamations de pitié et de respect, déposer des fleurs au pied de l’autel. Une clarinette solo élève son chant mélancolique :
(Voir aussi Mélodrame.)
Paracousie, n. f. Audition par contact, ou perception des vibrations sonores par l’ébranlement de surfaces du corps éloignées de l’oreille. L’ « épreuve paracousique » est utilisée dans le diagnostic de la surdité. Les physiologistes médecins distinguent la P. de Weber, audition par contact, et la P. de Willis, qui est l’exaltation de l’audition aérienne dans les milieux en trépidation, voiture, chemin de