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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/351

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(R. Wagner, Rheingold, début du Prélude.)

À la pédale des contrebasses s’ajoute, à la 5e mesure, une pédale des bassons divisés également à l’octave sur si . Sur cette double pédale se dessine depuis la 17e mesure le dessin mélodique exposé et repris en imitation par les huit cors.

Debussy, dans son poème pour orchestre De l’aube à midi sur la mer, a posé tout le début sur un roulement ppp de timbales qui forme pédale grave (si naturel) et que doublent les contrebasses divisées, un groupe donnant le même si en longues tenues, l’autre en pizzicati sur le 1er et le 3e temps de chaque mesure 4/4, le tout pp.

|| 3. Partie d’une fugue écrite à 3 voix au moins, dans laquelle une voix soutient un seul et même son pendant que les deux autres s’enchevêtrent en réponses serrées. La pédale de la fugue se place avant ou après le stretto, pour le préparer ou pour conclure. Elle sert, en affirmant le ton principal, à permettre que l’on fasse entendre simultanément différents tons voisins, ce qui « contribue à resserrer la trame du discours musical et à en ranimer l’intérêt ». (Gédalge).
|| Le mot a deux sens en harmonie, celui de simple tenue d’un son pendant laquelle se succèdent des dessins ou des accords divers, et celui, théorique, de la « considération de pédale » qui entre en jeu seulement dans le cas où se produisent des dissonances, relativement à la pédale. Celle-ci a pour but d’affirmer puissamment une tonalité, soit par tenue de la tonique, ou de la tonique avec la dominante (pédale double) ou par tenue ou répétition de l’accord parfait du ton. On a qualifié récemment de « pédale » un dessin obstiné de trois notes se répétant sous le développement des harmonies des parties supérieures. À ce compte, le Carillon de L’Arlésienne serait une pédale.

Pédalier, n. m. Clavier de pédales de l’orgue, de clavecins et de pianos spéciaux. On en trouve l’usage dès le xve s. Mais le pédalier fut lent à se répandre, et ne parla longtemps que par tirasses avec un autre clavier. Les claviers de pédales des anciennes orgues françaises jusqu’au commencement du xixe s. se composaient de tenons ou petites pièces de bois faisant saillie hors du plancher, sur deux rangs un peu inclinés. À la même époque, existaient déjà dans les orgues allemandes des pédaliers plus commodes, composés de touches allongées et rapprochées les unes des autres, en sorte que l’exécutant pouvait les actionner soit de la pointe du pied, soit du talon.
Pédalier.
Le clavier de pédales, dans les grandes orgues, embrassait déjà 28 à 30 notes, du do de huit pieds au fa ou au sol correspondant à celui du milieu des claviers manuels, dès le début du xviie s. Titelouze en parle dans la préface de ses Hymnes (1623). En 1680, le pédalier du grand orgue de Rouen comprenait ces trente notes. Plus tard, c’était la dimension du pédalier de J.-S. Bach. En Angleterre, on ne construisit de claviers de pédales qu’en 1790, et sous forme de simples tirasses. Pour y suppléer, on ajoutait quelquefois au grave des claviers manuels, une série de tuyaux de 16 pieds sonnant à l’octave grave des basses : ex., l’orgue de la cathédrale d’Exeter, 1666. La forme qui était dite « à la française » rendait très difficile le jeu lié et l’exécution des passages rapides. Les claviers « à l’allemande » leur furent substitués vers 1836 ; à cette époque, on refit ainsi, sur la demande de Boëly, le pédalier de Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris. Le Congrès catholique tenu à Malines en 1864 fixa dans sa section de musique religieuse, les dimensions d’un pédalier normal proposé aux facteurs pour l’unification de la construction et du jeu de l’instrument. Nombre des touches pour les orgues ordinaires, 27 ; pour les grandes orgues, 30 ; — largueur d’un pédalier de 27 touches, 0 m. 975 mm. ; — longueur apparente des touches, 0 m. 60 ; — largeur des touches diatoniques, 0 m. 065 ; — longueur des rehausses des dièses, 0 m. 13 ; — hauteur des mêmes, 0 m. 05 ; dépassant les notes naturelles de 0 m. 025 ; — inclinaison vers la pointe du pied, environ 4 p. 100, soit 2 cm. pour 60. La position du pédalier relativement aux claviers manuels fut également déterminée.