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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/391

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Régulateur (soufflet), n. m. Les soufflets régulateurs, inventés par A. Cavaillé-Coll et employés par lui pour la première fois dans l’orgue de Saint-Denis, en 1842, ont pour fonction de donner une constance irréprochable à la pression de l’air et de permettre d’augmenter ou diminuer cette pression pour obtenir des degrés différents d’intensité sonore. (Voy. Pression.)

Relâché, part. passé du v. relâcher. Dans la théorie des modes antiques, un mode normal a sa dominante à la quinte ; si la corde de la dominante est abaissée à la quarte, l’échelle est dite relâchée.

Relation, n. f. Rapport entre deux intervalles. Ce mot est surtout employé pour caractériser la fausse relation, lorsqu’à une note diatonique dans une partie vocale ou instrumentale succède le degré de même nom, mais chromatique, dans une autre partie, ou vice versa. On l’applique aussi à la succession de deux notes formant triton entre deux parties différentes. (Voy. Fonction.)

Relevage, n. m. Action de démonter, de nettoyer et de remettre en place les tuyaux d’un orgue.

Relatif, adj. qual. Qualificatif des deux modes majeur et mineur du système diatonique moderne qui, étant notés sous la même armure de clef, se trouvent en rapport étroit l’un avec l’autre. La gamme du mode mineur a pour tonique le sixième degré de la gamme du mode majeur : le ton d’ut, gamme naturelle du mode majeur, a pour relatif le ton de la mineur. Ainsi de suite pour chacun des tons résultat de la transposition du mode sur les différents degrés. Pour trouver le ton relatif mineur, on descend d’une tierce mineure au-dessous de la tonique du ton majeur. Ex. : ut majeur — la mineur ; ré maj. — si mineur, etc. Pour trouver le relatif majeur, on monte d’une tierce mineure au-dessus de la tonique du ton mineur. Ex. : sol mineur — si majeur ; ut mineur — mi majeur.

Réminiscence, n. f. Souvenir indécis ou indéterminé, qui fait, en musique, qu’un compositeur utilise des passages, des thèmes d’une autre œuvre, à son insu, emploi inconscient, très différent de l’emprunt ou du plagiat. On en trouve à toute époque, dans les œuvres de musiciens qui ont cultivé le même genre. Ainsi, entre le thème du Presto de la Sonate en la mineur de Mozart, et celui de la Sonate de Beethoven, op. 23, pour violon, ou encore entre d’assez nombreux passages des Sonates de Clementi, qui ont inspiré des passages similaires chez Mozart et chez Beethoven qui les possédait par cœur. Ainsi encore du début de la sérénade de L’Amant jaloux, de Grétry (1778), Tandis que tout sommeille, et du début de l’air d’Éléazar, dans La Juive, d’Halévy (1835). Mais parfois aussi, là où nous pensons entendre une réminiscence, il n’y a que la parenté d’inspiration entre musiciens qui écrivent dans la même forme, le même rythme, le même ton.

Remplissage, n. m. Action d’ajouter les notes destinées à compléter un accord dont seuls la basse et le dessus sont écrits. D’après un article du Mercure (1677), Lulli faisait remplir par ses élèves les parties intermédiaires de son harmonie.

Rentrée, n. f. Réapparition du thème principal ou d’un thème secondaire important, dans le développement d’un morceau.

Renversable, adj. qual. Se dit d’un intervalle dont les deux termes renversés forment un autre bon intervalle, comme la tierce et la sixte. Un contrepoint renversable est basé principalement sur ces intervalles.

Renversement, n. m. Transport du son aigu d’un intervalle au-dessous du son grave, ou des sons aigus d’un accord au-dessous du son fondamental, ou réciproquement. Par le renversement, un intervalle majeur devient mineur, un intervalle augmenté devient diminué, et réciproquement. L’unisson devient octave ; la seconde devient septième ; la tierce devient sixte ; la quarte devient quinte ; la quinte devient quarte ; la sixte devient tierce ; la septième devient seconde ; l’octave devient unisson. Les accords sont susceptibles d’autant de reversements qu’ils comptent de sons différents en outre du son fondamental. Chaque renversement produit un état nouveau et porte un nom spécial, exprimant l’ordre dans lequel sont disposés les intervalles qui le composent. (Voy. Accord.) Si, en présence d’un accord renversé, on veut connaître son état fondamental, il faut faire descendre sa note grave de tierce en tierce en la faisant suivre de près par les autres notes, jusqu’à ce que l’on ait obtenu la série de tierces superposées qui caractérise tout accord à l’état fondamental :


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