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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/397

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sons de différente hauteur sont émis et tenus avec force et simultanément :


\language "italiano"
porteeA = \relative do' {
    <mi sol,>1
}
porteeB = \relative do, {
    \clef bass do1
}
\score {
  \new PianoStaff <<
    \new Staff <<
      { \porteeA }
    >>
    \new Staff <<
      { \porteeB }
    >>
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Time_signature_engraver }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
    \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) }
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}


On distingue les sons résultants des sons harmoniques en ce qu’ils ne résonnent pas lorsqu’un son primaire est émis seul : le phénomène ne se produit pas lorsque deux sons primaires différents sont donnés simultanément. Helmholtz divise les sons résultants en deux classes : 1o les sons différentiels, découverts par Sorge et Tartini ; 2o les sons additionnels, découverts par Helmholtz. Les sons résultants appelés différentiels présentent des vibrations en nombre égal à la différence des nombres de vibrations des deux sons primaires. Les sons résultants dits additionnels fournissent un nombre de vibrations égal à la somme des nombres correspondants des sons primaires. L’intensité des sons résultants dépend de celle des sons primaires, mais la condition indispensable à leur production est que les deux sons primaires ébranlent avec force la même masse d’air. Aussi observe-t-on surtout l’existence des sons résultants si l’on expérimente à l’aide d’une sirène polyphone de laboratoire, ou d’un harmonium, où les touches mettent en branle l’air contenu dans un réservoir commun. L’emploi des résonateurs sert à démontrer l’existence des sons résultants, lorsqu’ils échappent à l’oreille, et à déterminer leur situation. Ils sont placés au grave des sons primaires. Si le nombre de vibrations de deux sons entendus simultanément diffère de 20, 25 ou 30 par seconde, l’oreille perçoit un bruit de roulement désagréable ; à partir d’une trentaine par seconde, ce roulement devient un son extrêmement grave, à la limite de la perception musicale. On l’appelle son résultant différentiel. Si la différence du nombre de vibrations entre les deux sons augmente, le son résultant devient moins grave et se perçoit mieux. Deux sons à la quinte l’un de l’autre donneront pour résultant l’octave grave de la note basse. On en a fait une remarquable application à la facture des orgues. (V. Orgue.) Les sons résultants renforcent l’harmonie. (V. Sons harmoniques.)

Retard, n. m. Prolongation d’une note d’un accord sur l’accord suivant, ayant pour effet de suspendre l’entrée d’une des notes intégrantes de ce second accord. Le retard est appelé quelquefois retardement ou suspension. Le retard tend à se résoudre sur la note dont il tient momentanément la place. Il peut être pratiqué à la fois dans plusieurs parties de l’harmonie : il est appelé simple, double, triple, selon qu’il est employé dans 1, 2 ou 3 parties. On ne peut retarder dans un accord que les notes n’ayant pas besoin de préparation. Mais le retard lui-même doit être préparé.

Retraite, n. f. * Sonnerie militaire indiquant le départ d’un corps de troupe, la rentrée au quartier. Pièce de musique destinée à alterner avec cette sonnerie ou en employant les motifs.

Rétrograde, adj. qual. Voy. Canon.

Rf. Abréviation de rinforzando, « en renforçant ».

Rhapsodie, n. f. Dans le sens moderne, pièce instrumentale de forme libre, dans laquelle sont rapprochés plusieurs thèmes de caractères différents et d’origine commune, traités en fantaisie. Le compositeur tchèque Jean Tomaschek (1774-1850) passe pour avoir le premier donné ce titre à des fantaisies sur des airs nationaux, écrites pour le piano ; mais ce furent les Rhapsodies hongroises de Liszt qui fixèrent le genre. Il en écrivit 19, dont les 15 premières de 1839 à 1855, à la suite de ses premiers voyages de virtuose en Hongrie, et les 4 dernières, à la fin de sa vie. Ces œuvres de haute virtuosité, dont plusieurs sont devenues célèbres, reposent toutes sur des airs populaires, des airs de danse ou des airs militaires ou politiques, magyars. Dans leur agencement, Liszt s’est généralement conformé à l’ordre des mouvements de la danse noble appelée Palotas, ou de la danse populaire appelée Czarda. Plusieurs des R. ont été orchestrée. Le titre de R. a été adopté par d’autres : Rhapsodie bretonne, de Guy-Ropartz ; Rhapsodie d’Auvergne, de Saint-Saëns ; Rhapsodie norvégienne, de Lalo ; Rhapsodie cambodgienne, de Bourgault-Ducoudray ; España, de Chabrier, etc.

Rhombe, ou rhomboïde. Figure de note dans les livres de plain-chant, du xviie au xixe s. ; intermédiaire entre la commune et la losange (voy. ce mot), elle a été confondue avec cette dernière dans les rééditions faites au xixe s. Les anciens auteurs marquaient par cette différence de forme les notes dérivées des anciens groupes grégoriens (climacus, subpunctis) qui leur appartient en propre, du losange emprunté à la notation proportionnelle du moyen âge pour exprimer les semi-brèves.