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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/407

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Cette division serait applicable à toutes les gammes puisqu’elle est basée sur les logarithmes. Elle est d’une lecture infiniment plus claire et plus simple que celle des rapports des sons, pour la mesure des intervalles. (Voy. Cent, Logarithme, Gamme.) Laloy se prononce contre la division en savarts : « On s’arrange toujours pour que l’unité corresponde à l’un des phénomènes étudiés. Le S. ne correspond à rien, l’intervalle qu’il exprime étant absolument étranger à la musique. Il était bien facile de prendre comme base du système de logarithmes un nombre correspondant à un intervalle musical : à l’octave, ou au ton, ou au demi-ton ou au comma 81/80 ».

Le nom de Savart aurait dû être le nom de Sauveur, car en 1697 ce savant avait proposé un « nouveau système de musique » comprenant une division de l’octave en 301 heptameries, réparties en 42 meries.

Saxhorn, n. m. Instrument à vent à embouchure et à pistons, inventé par Ad. Sax vers 1845.


Saxhorn.
Les S. forment une famille de sept instruments dont les quatre plus aigus sont appelés bugles, et les trois autres S. basse ou tuba, bombardon et tuba contrebasse. Ils sont accordés en descendant par quartes et quintes dans l’ordre suivant : i, petit S. ou bugle à pistons, sopranino en mi  ; ii. S. ou bugle à pistons, sprano en si (une quarte au-dessous. C’est l’instrument type). iii. S. ou bugle à pistons alto en mi (une quinte au-dessous de ii, une octave au-dessous de i). iv. S. ou bugle à pistons ténor ou baryton en si (une quarte au-dessous de iii, une octave au-dessous de ii). v. S. basse ou tuba, construit au même diapason que iv, mais avec un tuyau plus large et pouvant descendre jusqu’à la fondamentale. vi. S. basse grave ou bombardon (une quinte au-dessous de iv et v, une octave au-dessous de iii). vii. S. tuba contrebasse (une quarte au-dessous de vi, 2 octaves au-dessous de ii).

Les quatre premiers ne sont employés que dans les bandes et fanfares. Les 3 derniers, tubas et bombardon, pénètrent dans l’orchestre. (Voy. Bombardon, Bugle à pistons, Tuba.)

Saxophone, n. m. Instrument à vent à tuyau conique, en cuivre, et
Saxophone.
à anche battante appliquée sur un bec analogue à celui de la clarinette. C’est en cherchant à construire une clarinette de nouvelle forme et de plus de ressources que les modèles alors connus, que le facteur Desfontenelles de Lisieux, construisit en 1807 l’instrument, en bois, qui figure au musée du Conservatoire de Paris et dont la forme extérieure aussi bien que le principe constitutif annoncent le S. Celui-ci, œuvre d’Adolphe Sax, dont il passe pour « la plus belle création », a reçu peu à peu des perfectionnements de détail portant sur l’étendue sonore et sur le doigté et dus à plusieurs facteurs qui lui ont appliqué tantôt une partie de mécanisme de la flûte Bœhm, et tantôt leurs propres perfectionnement. D’une manière générale, les S. forment actuellement une famille de six individus, dits, selon leur ambitus, Sopranino, Soprano, Contralto, Ténor, Baryton et Basse, et qui s’établissent par séries accordées soit en fa et ut (série A, proposée de préférence pour l’orchestre symphonique), soit en mi et si (série B, destinée spécialement aux corps de musique d’harmonie, militaires ou civils). Chaque instrument fournit une échelle chromatique de 2 octaves et une quarte. Les 15 premiers degrés chromatiques s’obtiennent en sons fondamentaux, au moyen de clefs ou palettes ouvrant des trous latéraux qui diminuent chacun la longueur du tube de la valeur d’un demi-ton chromatique. Les 2es harmoniques, ou octaves des fondamentales, se produisent en faisant octavier l’instrument, à l’aide de clefs spéciales qui facilitent le partage de la colonne d’air. Les derniers degrés à l’aigu s’obtiennent par l’emploi de clefs spéciales. Le timbre du S. est particulier à cet instrument. La faculté de varier l’intensité du son prête à des effets de nuances très déliés. La sonorité est pleine. Le médium de chaque modèle prête au cantabile. Le doigté permet des traits rapides et des effets d’agilité, meilleurs en sons liés. L’emploi à l’orchestre est plutôt exceptionnel. Le S. paraît en solo chez les modernes. Gevaert ne cite en exemples que deux fragments de Hamlet, de A. Thomas. Il y a une œuvre de d’Indy, un Choral varié, pour S. et orchestre (op. 55 ; 1903). La famille