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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/408

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des S. est admise dans les orchestres militaires français et belges.

Saxo-tromba, n. m. Instrument à vent, à embouchure et à pistons, inventé par Ad. Sax et formant une famille de sept individus échelonnés à la manière des saxhorns, par quartes et quintes descendantes, de si en mi , et ainsi de suite. Les sept individus sont qualifiés : soprano suraigu, sopranino, soprano, alto, baryton, basse et contrebasse. Leur timbre est intermédiaire entre celui du cor et celui du saxhorn. Ces instruments n’ont pas été admis dans l’orchestre. Ils figurent rarement dans les bandes militaires.

Scander, v. tr. || 1. Diviser une phrase suivant le rythme qui lui convient. || 2. Marquer fortement les divisions rythmiques.

Scandicus, n. m. lat. Figure de la notation neumatique du chant grégorien pour exprimer la réunion de trois sons ascendants sur une syllabe ; elle se forme par la jonction d’un point à un podatus, ou d’un podatus à une virga :

La notation neumatique comprenait en outre 2 formes plus compliquées du même signe, le S. flexus et le S. subpunctis.

Scansion, n. f. Action de scander.

Schalmei. Voy. Chalumeau.

Schéma ou Schème, n. gr. neutre, signifiant figure ou forme ; m. en fr. Noyau d’un dessin rythmique ou mélodique, dégagé par l’analyse de son revêtement ornemental.

Scherzando, t. ital. signifiant « en badinant », « en jouant d’une manière piquante ».

Scherzo, n. m. ital., = jeu ou badinage. Monteverde a publié en 1628 sous le titre de Scherzi musicali une collection de pièces à trois voix avec instruments, de style léger et presque populaire. Ce titre avait été employé dans le même sens par Ant. Brunelli en 1614 et suiv., par Ant. Cifra en 1613 et suiv. (cinq livres et deux de Scherzi sacri). On trouve quelquefois le titre de S. pour des morceaux en remplacement de menuet dans la symphonie dès le xviiie s. Mais c’est Beethoven qui fut le vrai créateur du S. moderne, plus rapide, plus vif et plus développé que le menuet. Le S. conserve du menuet la mesure à 3/4 et le plan avec trio ; mais ce plan se modifie et se varie par le double retour du trio, puis par l’introduction de deux trios différents (Schumann). Beethoven fait alterner le rythme pair et le rythme impair dans le S. de la 9e Symphonie. Mendelssohn écrit un S. dans sa Symphonie écossaise (1862).

S. chez les modernes : La reine Mab, dans Roméo et Juliette, de Berlioz ; L’Apprenti sorcier, de Dukas (1904) est intitulé « S. pour orchestre ». (Voy. Sonate.)

Schola. Voy. Scola.

Schottish. V. Scottisch.

Sciolto, t. ital. exprimant le coup d’archet appelé « grand détaché ».

Scola cantorum, t. lat. signifiant « association des chantres ». Association de chantres liturgiques, fondée à Rome par saint Grégoire le Grand à la fin du vie s. Le mot scola, dans la langue juridique latine, signifiait une association de personnes ayant mêmes intérêts professionnels. La Scola cantorum romaine, qui fournissait des chantres aux basiliques de Saint-Pierre et de Saint-Jean-de-Latran, était en même temps une école où s’enseignaient et se conservaient les principes du chant liturgique. (Voy. École.) * À l’imitation de la Scola cantorum romaine, les grandes cathédrales et abbayes voulurent avoir la leur. Peu à peu, il s’en fonda dans les principales églises de tout l’Occident : le terme a toujours continué d’être employé dans les livres liturgiques latins pour désigner ce qu’on appelle habituellement en France la maîtrise ou la manécanterie (voy. ces mots). De notre temps, ce terme a été repris pour désigner des groupements libres ou des associations consacrées principalement à l’étude et à la pratique du chant religieux. Ce fut là l’origine de la fondation par Ch. Bordes, Al. Guilmant et d’Indy, sur l’initiative de l’abbé Perruchot, en 1896, de l’École devenue justement célèbre.

Scolastique, adj. qual. Qui se rapporte à l’enseignement des écoles.

Scottisch, n. f. * mot anglais signifiant « écossaise ». On l’écrit aussi avec l’orthographe allemande : schottisch. Danse à deux temps d’un mouvement modéré, transformation de l’ancienne « écossaise » (voy. ce mot), à quatre temps, et connue aussi sous le nom de « valse écossaise », dans les premiers temps de sa vogue,