comme démodée dans les dernières années du xvie s. (Voy. Tordion.)
Basse de Flandre. Voy. Bûche.
Basse-taille, n. f. Ancien nom de la basse chantante. (Voy. Basse, 1.)
Basse-tuba, n. m. Voy. Bombardon et Tuba.
Bassin, n. m. Partie de l’embouchure d’un instrument à vent, où se forment les ondes sonores. (Voy. Embouchure.)
Bassiste, n. m. Musicien qui joue de la basse.
Basson, n. m. Instrument à vent
en bois, à anche, à tuyau conique.
Inventé au xvie s. pour remplacer
la basse de hautbois, dont le tube
droit eût mesuré près de 2 m. de longueur,
il est construit à l’aide d’une
culasse dans laquelle est enserré le
tuyau, scindé en deux parties ou branches,
qui sont accolées l’une à l’autre et
communiquent entre elles à la partie
inférieure. À la petite branche, qui
est la plus étroite, s’adapte un tuyau
de cuivre recourbé en S, nommé bocal,
dans lequel se place l’anche. La grande
branche se termine par le pavillon. Il
est inexact de dire que le B. fut imaginé
par Afranio, chanoine de Pavie ;
Basson (contre).
l’instrument bizarre qui lui
est attribué par Albonesio
(1539), et qui est dénommé
phagoto, était une sorte d’orgue
portatif à deux tuyaux
munis d’anches libres et de
clefs, et alimentés en air par
deux soufflets.
On doit remarquer
toutefois que la langue
italienne a retenu fagotto pour
nom du B. et que cette dénomination
l’a emporté en Allemagne
sur celle, primitivement
répandue, de pommer.
Au xvie s., Scheitzer, de Nuremberg,
était renommé
comme facteur de B., dont,
au temps de Prætorius (1619),
on distinguait trois sortes :
le pommer ténor ou fagottino, le
pommer basse, équivalent du B.
moderne, et le grand pommer double,
auquel correspond le contrebasson.
On associait à ces instruments, pour
en former une famille, le cervelas et
le courtaud (voy. ces mots). Le B.
n’eut d’abord que 2 clefs, puis 4 ; la
cinquième fut ajoutée en 1760. Le
nombre s’en accrut dès lors assez
rapidement. Le B. actuellement en
usage est percé de 8 trous latéraux
forés obliquement, et porte d’ordinaire
16 clefs. Sa longueur théorique
est de 2 m. 95 cm. Son étendue, à
peu près semblable à celle du violoncelle,
est de vingt sons fondamentaux
et douze sons harmoniques obtenus
en octaviant :
Sa partie s’écrit en notes réelles. Son timbre mordant se détache nettement dans le coloris orchestral et se prête aux effets sombres et dramatiques comme à ceux d’un genre railleur et incisif. On peut lui demander des sauts à grande distance, des traits rapides, des suites de notes répétées. Déjà Bach possédait des bassonistes assez habiles pour exécuter dans un mouvement animé un dessin d’accompagnement tel que celui-ci :
Beethoven a reconnu les ressources du B. et les a souvent mises en valeur, non seulement dans ses symphonies, mais dans Fidelio et dans le Septuor, op. 20. Berlioz s’est servi de ses notes sombres pour accentuer le caractère de la marche au supplice, dans la Symphonie fantastique. Au contraire, Rimsky-Korsakow, choisissant ses notes les plus claires, lui a confié l’exposition du thème gracieux et expressif du second morceau de Scheherazade, tandis que d’Indy et
Dukas ont fait appel à sa sonorité incisive
pour obtenir des effets franchement
comiques, l’un, dans l’épisode des
moines du Camp de Wallenstein,
l’autre dans L’Apprenti sorcier. Des
méthodes de B. ont été publiées
vers 1845 par Jancourt et par Willent-