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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/413

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longue, ou d’une longue oblique (double) ; un trait réunissant de haut en bas les quatre lignes indiquait la fin du morceau ou de l’une des distinctions de la phrase entraînant un arrêt. Dans le Traité du pseudo-Aristote (fin xiiie s.), ces signes reçoivent les noms de pausa pour le trait complet exprimant la durée de la longa perfecta, pausula imperfecta, pour la valeur de la brève altera, suspirium breve (deux interlignes) pour la brève recta, semisuspirium majus (un interligne) et minus (un demi-interligne) pour la semi-brève majeure et mineure (impaire et paire). Dans la notation moderne, il y a un signe de silence équivalent de durée à chaque figure de note. La pause pause vaut une ronde ; elle se place au-dessous d’une ligne de la portée ; la demi-pause demi-pause vaut une blanche et se pose au-dessus d’une ligne ; le soupir   soupir vaut une noire, sa tête est tournée à droite ; le demi-soupir vaut une croche, sa tête est tournée à gauche ; le quart de soupir, le huitième et le seizième de soupir ont respectivement autant de têtes, tournées à gauche, qu’il y a de crochets aux double, triple et quadruple croches dont ils sont les équivalents     . Chaque signe de silence s’augmente de moitié de sa durée par l’addition d’un point : le soupir pointé vaut trois croches. On peut exprimer les silences d’une durée supérieure à celle de la ronde au moyen de bâtons ou traits verticaux tracés d’une ligne à l’autre de la portée et qui, en cas de silence prolongé, sont surmontés d’un chiffre indiquant le nombre de mesures à compter. (Voy. Bâton.)

Sillet, n. m. || 1. Petite pièce collée au-dessous de la tête, dans le manche des instruments à cordes, pour surélever les cordes avant qu’elles ne passent sur la touche. || 2. Très petites filets en saillie, ou fragments de cordes de boyau enroulés autour du manche, de distance en distance, pour marquer sur la touche les cases où doit se poser le doigt de l’exécutant. Ces cases ne sont séparées que dans les instruments du genre guitare, luth, mandoline, et quelques anciens modèles de violes.

Simandre, n. f. Disque de bois tenant lieu de gong ou de cloche dans les monastères byzantins, soumis à la domination des Turcs, qui interdisaient le son des cloches. On frappe la simandre au moyen d’un maillet.

Sin al fine, loc. ital., = sans arrêt jusqu’à la fin. S’emploie généralement pour la reprise da capo, jusqu’au bout de laquelle on va, sans répéter les phrases comme à la première fois.

Sinfonia, n. f. ital., = symphonie. Mais a signifié aussi un morceau majestueux joué comme ouverture par un ensemble d’instruments ; de ce chef, a été longtemps synonyme d’ouverture (voy. ces mots).

Sinusoïde, n. f. T. de physique, caractérisant les courbes par lesquelles sont représentées les élongations, les vitesses et les accélérations du mouvement vibratoire. La S. peut être déterminée par une courbe inscrite sur une feuille de papier mobile par une plume placée à l’extrémité d’un diapason en vibration. Si plusieurs vibrations sinusoïdales se produisent ensemble, elles se superposent pour donner naissance à des courbes de plus en plus compliquées. Leur superposition donne lieu au « timbre » des divers instruments de musique.

Sirène, n. f. Appareil de physique destiné à permettre de compter le nombre de vibrations d’un son, dans un espace de temps donné, qui est ordinairement une seconde ; le plus simple et l’un des plus anciens appareils est la roue dentée de Savart, qui frotte sur une lame élastique et fait connaître le nombre de vibrations d’un son donné par le nombre des tours de roue ; la sirène de Cagniard-Latour (1819) et celle de Seebeck-Kœnig son des appareils pneumatiques dans lesquels un disque mobile permet ou suspend le passage du courant d’air par des orifices déterminés :


Sirène (élévation et coupe).


La vitesse de rotation du disque augmente ou diminue la fréquence de la vibration et par conséquent le degré de hauteur du son dans l’échelle musicale.

Sirventès, n. m. Pièce de poésie chantée, l’une des formes de chanson des troubadours provençaux. Elle