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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/412

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niture dans l’orgue, donnant une sixte. (Voy. Fourniture.)

Sestetto, n. ital. Pièce à six voix ou instruments.

Seul, n. et adj. Dans les anciennes partitions françaises, équivalent de solo.

Sévère. Voy. Osservato.

Sextette. Voy. Sestetto.

Sextolet, n. m. Double triolet, ou groupe de six notes égales substitué à quatre notes semblables et devant s’exécuter dans le même temps. On le fait reconnaître en le surmontant du chiffre 6.


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Sforzando, ou, en abrégé, sf, sfz, et fz, t. ital., = en renforçant.

Sharp, adj. anglais exprimant le dièse.

Si, nom du septième degré de la gamme diatonique. Le système de la solmisation par les muances, pratiqué pendant tout le moyen âge, et qui divisait l’échelle générale des sons en hexacordes, et non en octaves, avait rendu inutile le choix d’une dénomination pour le 7e degré de l’octave. Lorsque cette méthode fut sur son déclin, divers noms furent proposés. On attribue le choix de la syllabe si tantôt au compositeur flamand Hubert Waelrant († 1595), tantôt à son compatriote Anselme de Flandres ( ?), tantôt au musicien amateur français Lemaire. Comme les noms des six premières notes de la gamme avaient été empruntés aux paroles de l’hymne à saint Jean-Baptiste, on forma arbitrairement la syllabe SI des initiales des deux derniers mots de la même strophe, S(ancte) I(ohannes). (Voy. Muances et Solmisation.)

Sicilienne, n. f. Danse ancienne à 6/8 (ou 6/4), caractérisée par la figuration

 

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do8. do16 do8
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indent = 0\cm
}
}
\header { tagline = ##f}
(ou 

\language "italiano"
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\relative do'' {
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\override Staff.StaffSymbol.line-count = #0
\stemUp \autoBeamOff
do4. do8 do4
}
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\context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Time_signature_engraver \remove Clef_engraver }
\context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) }
indent = 0\cm
}
}
\header { tagline = ##f}
)

Bach a placé une S. (Siciliano) dans son Concerto de clavecin en mi majeur (œuvres compl., t. xvii, p. 59) et a repris ce morceau pour en faire un air de sa cantate Gott soll allein (no 169, t. xxxiii, p. 186). La S. du Quatuor de Boccherini (1743-1805) fut longtemps célèbre. Les violonistes français du xviiie s., Guignon, Leclair, le flûtiste Naudot, ont placé volontiers dans leurs Sonates ou Concertos des S. lentes à 12/8.

Sifflement, n. m. Action de siffler. *  Dans l’antiquité égyptienne, les prêtres de certains cultes invoquaient la divinité avec des sifflements ; on en trouve aussi l’indication dans les papyrus gnostiques contenant des prières chantées.

Siffler, v. tr. *  Produire un son musical en poussant l’air avec force entre les lèvres : le son ainsi obtenu est analogue à celui de la flûte et au chant de certains oiseaux. On peut, en sifflant, reproduire toutes sortes de mélodies. Aux États-Unis d’Amérique, siffler est devenu un véritable art, et des amateurs sont arrivés à concerter des duos, trios, quatuors classiques ainsi sifflés.

Sifflet, n. m. 1. Instrument de très petite taille, à embouchure de flûte.
|| 2.  Jeu d’orgue d’un demi-pied.

Siffleur, adj. qual. Celui qui siffle.

Sigle, n. m. Signe d’abréviation de certains mots, dans les anciens manuscrits ou les anciennes éditions. Les sigles ℟ et ℣ sont en usage dans les livres de chant liturgique, comme abréviations des mots Répons et Verset.

Signe, n. m. Toutes les figures de la notation sont comprises sous l’appellation générale de signes. (Voy. entre autres Notation, Notes, Silences, Ornements, Incoronata, Point d’orgue, Mesure, Reprise.)

Signes spéciaux, dans la notation de la musique de violon :

tirez l’archet.
  v poussez l’archet.
vibrato.
ne pas vibrer.
appuyer profondément l’archet au commencement de chaque note.
 le coup d’archet roulé.

Significatives (lettres). *  Lettres ajoutées, dès le ixe s., à la notation neumatique du chant grégorien, pour exprimer les nuances de mouvement, d’intonation, de durée, etc. (Voy. Notation et Romanien.)

Silence, n. m. Interruption de la musique ou du bruit. Les signes de silence indiquent, dans la notation, la suspension ou la cessation de la phrase musicale. Leurs noms particuliers et leur forme ont changé avec les siècles. Dans les commencements de la notation proportionnelle (début du xiiie s.), ils étaient tous confondus sous le titre de pause et affectaient la forme d’un trait vertical tiré à travers la portée et affectant l’espace d’un, de deux ou de trois interlignes, selon que la durée du silence à observer devait être celle d’une brève, d’une