Aller au contenu

Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/425

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

églises, et chargé de le suppléer dans la direction du chœur.

Sous-dominante, n. f. Quatrième degré de la gamme diatonique.

Sous-tonique, n. f. Nom donné quelquefois à la note sensible, ou 7e degré de la gamme diatonique. (Voy. Sensible.)

Soutenu, part. passé du v. trans. soutenir. Se dit, d’un son, ou d’un trille, qui est prolongé sans modification, par une voix ou un instrument.

Spé, n. m. Du latin spes, espérance (?). Nom donné au doyen des enfants de chœur, dans l’ancienne maîtrise de Notre-Dame de Paris. Ce nom faisait allusion, a-t-on dit, à l’espérance, (spes) qu’il avait de bientôt sortir de la maîtrise pour entrer au collège de Fortet, et devenir petit chanoine. Mais on tire aussi son étymologie de spexere, parce que le spé était chargé de la surveillance de ses camarades.

Sphère, n. f. * L’expérience fameuse dite des « marteaux » de Pythagore, pour l’étude de la production et de la résonance du son, a été révoquée en doute depuis qu’il est  prouvé que le volume et le poids des marteaux ne pouvaient avoir d’influence sur la source sonore. Mais on a fait remarquer qu’il suffisait de lire dans le texte grec sphaira pour sphyra, afin que toute anomalie disparaisse, l’expérience pouvant se faire avec des sphères creuses de différents volumes. Voy Enclume.)

Spatule, n. f. Pièce de mécanisme des instruments à vent, consistant en une palette mue par un levier qui cède sous la pression de la main, la spatule, ou palette faisant l’office de soupape et servant à ouvrir ou fermer le passage de l’air par le trou correspondant du tube de l’instrument.

Spiccato, t. ital. Dans le jeu du violon, sorte de sautillé consistant à enlever et poser l’archet entre chaque note.

Spiritoso, t. ital., = avec esprit, d’une façon piquante.

Spirituel, adj. * Épithète exprimant la qualité religieuse d’un genre de composition habituellement profane. Au moyen âge, Peire d’Alverne (fin xiie s.), pour la langue d’oc, et Gauthier de Coincy († 1236), pour la langue d’oil, ont employé pour ces chants en langue vulgaire le titre de chanson pieuse. Plus tard, on a dit piteuse. Au xvie s., a prévalu le terme de spirituel : les musiciens polyphonistes ont ainsi traité à plusieurs voix des chansons spirituelles ou cantiques populaires (voy. Chanson et Cantique) en France, dans les Pays-Bas, en Allemagne. Dans l’Italie, les laudi spirituali ont rempli le même rôle lorsqu’il s’agissait simplement d’harmonisations verticales et de forme populaire ; la composition la plus développée est conçue en forme de madrigal d’où les madrigaux spirituels. Les plus fameux sont ceux de Palestrina, parus en 1581 et en 1594 ; ceux d’Animuccia, qui les avaient précédés, publiés en 1565 et années suivantes ; de Felice Anerio, à 5 voix, en 1585. On peut aussi ranger parmi les madrigaux spirituels les Lagrime del Peccatore, de Lodovico Agistine (1586), qui forment d’ailleurs le IVe livre de sa collection de madrigaux spirituels, et les Scherzi sacri, de Cafra, deux livres publiés en 1616. (Voy. Madrigal.) On trouve en France au xviie s., et au suivant, l’expression de Concert spirituel, prise dans le même sens : on sait que ce titre désigna une fondation célèbre de concerts parisiens, qui donna le branle à tout le pays. (Voy. Concert.) L’Air spirituel et le Dialogue spirituel, sont pareillement des airs à voix seule, des duos, trios, quatuors vocaux, pris dans la même acception.

Spiromètre, n. m. Appareil servant à mesurer la capacité respiratoire. On construit des S. de plusieurs types, basés sur le principe du gazomètre, du soufflet, etc., mais tous munis d’une échelle graduée où se lit le nombre des centimètres cubes d’air que le sujet a expirés et qui ont gonflé la caisse ou la poche élastique de l’appareil. L’épreuve du S. est utile au chanteur pour régler ou améliorer ses habitudes respiratoires.

Spondée. Voy. Pied.

Stabat mater. * es deux premiers mots d’une célèbre « complainte » sur les douleurs de la Vierge Marie au pied de la Croix, dont les paroles furent écrites au xiiie s. par le franciscain italien Jacques de Todi, surnommé Jacopone. Le même auteur écrivit une pièce analogue, commençant par les mêmes mots, sur les joies de la Vierge à la Crèche. Le Stabat mater speciosa et le Stabat mater dolorosa forment donc diptyque. Le second seul, à partir de la fin du xve s., alimenta la piété populaire, et on commença bientôt à le mettre en chant et à en faire des adaptations en langue vulgaire. Le thème traditionnel depuis environ la fin du xvie s., est le