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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/43

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Valois dans les troupes françaises et suisses au service du roi de France, d’une B. en rythme ternaire, devenue plus tard le pas redoublé, et d’une B. binaire rapide, jouée « quand les soldats approchent l’ennemi de près », qui est le pas de charge. Au temps de Mersenne (1636), il y avait huit B. réglementaires dans l’armée française : l’Entrée, la Marche, la double Marche, l’Assemblée, le Ban, la Diane, la Chamade et l’Alarme. L’ordonnance actuellement en vigueur dans l’infanterie française comprend 24 formules, dont les principales sont : Au drapeau, la Générale, Aux champs, le Ban, l’Assemblée, le Réveil, la Diane, l’Extinction des feux, la Retraite, la Charge, et plusieurs rythmes de marches. || 2. Formule d’exécution d’un accord brisé répété pendant plusieurs temps ou plusieurs mesures. (Voy. Tambour.) || 3. L’ensemble des instruments de percussion.

Batteur de mesure, n. m. Nom donné au chef d’orchestre, principalement à l’Opéra de Paris, pendant le xviiie s.

Battre, v. tr. B. la mesure, frapper l’air de la main ou de la pointe d’un archet ou d’un bâton, en gestes convenus qui indiquent aux exécutants la
Battues ordinaires.
symétrie des temps. || B. la caisse, B. le tambour, frapper la peau avec les baguettes ; B. la charge, B. la générale, exécuter sur le tambour une des batteries militaires. || B. un trille, faire entendre les deux sons voisins et alternés dont la répétition constitue le trille.

Battue, n. f. Nom tombé en désuétude, qui était la traduction de l’ital. battuta, et désignait le temps battu, dans une mesure.

Bec, n. m. Embouchure de la flûte droite, du flageolet, de la clarinette. Sa forme est aplatie en dessus, légèrement convexe en dessous. On le tient en bouche de manière à recouvrir presque entièrement la partie vibrante de l’anche. || Petit morceau de plume de corbeau, taillé en pointe et adapté au sautereau pour griffer la corde de l’épinette. || Pointe de laiton ou de fil de fer fichée dans le cylindre d’un instrument mécanique pour accrocher au passage l’anche libre, productrice du son.

Bécarre, n. m. Signe d’accident ou d’altération par lequel une note précédemment diésée ou bémolisée est ramenée à son état naturel. Le double B. remplit le même office à l’égard du double dièse et du double bémol. (Voy. Accident et B.)

Bécarriser, v. tr. Néol. Placer un bécarre devant une note précédemment diésée ou bémolisée.

Bedon, n. m. Ancien nom de la grosse caisse.

Bêlement, n. m. Cri du mouton. Il a été imité musicalement, entre autre par Marcello et par Haydn, dans Les Saisons.

Bélière, n. f. Anneau par lequel est suspendu le battant, dans l’intérieur de la cloche.

Bémol, n. m. Signe d’accident ou d’altération par lequel une note naturelle se trouve abaissée d’un demi-ton. Le double B. baisse la note de deux demi-tons. Dans la musique imprimée ou copiée, jusqu’au milieu du xviiie s., le B. placé après un dièse fait l’office de bécarre et ramène la note à son état naturel. Dans le chant grégorien et le plain-chant, et dans la musique ancienne non modulante, le B. est le seul signe d’accident en usage et se place uniquement devant le si, la notation du chant liturgique étant relative, et non absolue, et supposant une transposition sur le degré de l’échelle convenable à la voix.

Bémoliser, v. tr. Marquer une note d’un bémol.

Benedictus. Partie de l’ordinaire de la messe, qui est chantée par le chœur et qui s’enchaîne au Sanctus. — Cantique de Zacharie chanté à la fin de l’office des Laudes.