chanson populaire de toute époque et au xvie s. dans les pièces polyphoniques basées sur de telles chansons, ex. : e premier motif du Chant des oiseaux, de Jannequin.
Torculus, n. m. lat. Figure de la notation neumatique médiévale, formée par la réunion de trois accents, adoptée dans la notation du chant grégorien pour exprimer une succession de trois notes, dont la seconde est plus élevée, sur une seule syllabe :
La notation neumatique se servait en outre d’une forme du même signe appelée T. resupinus, où la formule était prolongée.
Tordion, n. m. Ancienne danse française, appelée tourdion par Thoinot Arbeau. Elle formait la 3e partie de la basse danse et se dansait sur le même rythme que la gaillarde, mais « bas et par terre d’une mesure légère et concitée », à 3, composée de 6 minimes blanches, la 5e étant remplacée par un soupir. Le Recueil de danceries de Cl. Gervaise (1554) donnait un autre rythme :
Mais Arbeau prend soin d’avertir que la mesure binaire appliquée par les éditeurs du xvie s. à ces danses est une modification du rythme ternaire que ces mélodies avaient auparavant.
Tortsido, autre nom du zortzico (voy. ce mot).
Touche, n. f. 1. Petit levier sur
lequel presse le doigt dans le clavier
de l’orgue, du piano et des instruments
similaires, pour commander au mécanisme
et « faire parler » la note voulue.
Les touches des claviers modernes
sont revêtues d’ivoire pour les sons
de la gamme diatonique naturelle, et
d’ébène pour les sons intermédiaires
ou chromatiques. Cet ordre était parfois
renversé dans le clavier des épinettes
et des clavecins. On construisit
aussi des instruments ornés dans lesquels
des touches étaient gravées ou
incrustées.
|| 2. Pièce ordinairement
de bois d’ébène, collée sur le manche
des instruments à cordes pincées ou
frottées, et sur laquelle pressent les
doigts de la main gauche pour obtenir
des sons différents, par le raccourcissement
proportionnel de la corde.
Dans les instruments de la famille
des violes et des familles du luth et de
la guitare, la touche était divisée en
cases par le moyen de sillets. La surface
de la touche est légèrement convexe.
La sonorité des instruments à
cordes à manche est moins forte et
moins brillante lorsque l’archet attaque
la corde loin du chevalet. L’indication
« sur la touche » ou en ital. sul
tasto, prescrit au violoniste, violoncelliste,
etc., de poser l’archet sur la
touche, pour obtenir des sons faibles
et légèrement assourdis. Ce procédé
est employé quelquefois à l’orchestre.
L’usage de marquer la place où
devait poser le doigt sur la touche
(manche) des instruments à cordes
à manche était constant pour les
instruments à cordes pincées, luth et
ses dérivés, guitare, etc. Il existait
au xvie-xviie s. pour la famille des
grandes violes à archet, non pas pour
le rebec, et ne s’établit pas pour la
famille du violon ; mais Agricola et
Gerle, au xvie s., conseillaient aux
élèves de marquer les cases absentes
par un trait d’encre. « Ce besoin naïf »
se maintint jusque dans le xviie s.
Léop. Mozart en parle encore dans sa
méthode de violon, en repoussant ce
procédé, inutile pour ceux qui ont
l’oreille musicale.
Touchement, n. m. Syn. de battue, mais appliqué seulement au chant grégorien et à la musique du moyen âge et du xvie s. dans lesquels il ne s’agit point de marquer les temps forts et faibles d’une mesure symétrique, mais de guider du geste les exécutants en indiquant de la main comme points de repère, les retours égaux de l’unité rythmique choisie. Cette unité, pour la musique du xvie s., est la semi-brève. Le T. « n’exprime pas la composition de la mesure. Il précise simplement une valeur-unité, la semi-brève, composante des mesures. Il est un moyen pratique d’exécuter les plus ardues superpositions de rythmes disparates » (Emmanuel).
Toucher, n. m. Jeu des instruments à clavier. Couperin (1717) veut que « le dessous des coudes, des poignets et des doigts soit de niveau » ; il déclare que la douceur du toucher dépend encore de tenir ses doigts le plus près des touches qu’il est possible ».
Toupain. Voy. Clarin.
Tourdion. Voy. Tordion.
Tourelle, n. f. Partie d’un buffet d’orgue réunissant sur un plan circu-