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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/458

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On doit donc interpréter ce passage :


\language "italiano"
\score {
  \relative do'' {
    \time 3/4
    do2\prallprall \bar "||"
    re32[ do re  
    \set stemLeftBeamCount = #3
    \set stemRightBeamCount = #1    
    do
    \set stemLeftBeamCount = #1
    \set stemRightBeamCount = #3
    re do re do] |
  }
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Time_signature_engraver }
    \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
}
\header { tagline = ##f}

\language "italiano"
\score {
  \relative do'' {
    \time 2/4
    \stemDown
    la16[ si la si] si8.[\trill la16*1/2 si] \bar "||"
    la[^\markup {  \italic "Id" } si la si]
    do32[ si do   
    \set stemLeftBeamCount = #3
    \set stemRightBeamCount = #1    
    si
    \set stemLeftBeamCount = #1
    \set stemRightBeamCount = #3
    do si la si] |
  }
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Time_signature_engraver }
    \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
}
\header { tagline = ##f}


À l’égard, du nombre des battements, l’exécutant avait toute liberté. C.-Ph. Em. Bach mentionne l’habitude d’en réduire le nombre, selon la difficulté d’exécution sur des claviers différents. Il parle de la possibilité de remplacer, pour simplifier le jeu, un mordent par une appogiature. La terminaison du trille, chez Bach et à son époque, se fait avec ou sans mordent final. Souvent ce groupe est prescrit par un petit trait vertical traversant le signe du trille ou par un prolongement recourbé du signe L’exécution se termine alors :


\language "italiano"
\score {
  \relative do'' {
    \time 2/4
    re32[ do re  
    \set stemLeftBeamCount = #3
    \set stemRightBeamCount = #1    
    do
    \set stemLeftBeamCount = #1
    \set stemRightBeamCount = #3
    re do re do] re4 \bar "||"
  }
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Time_signature_engraver }
    \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
}
\header { tagline = ##f}


Cette introduction de notes finales a lieu lorsqu’un trille se poursuit de note en note sur un dessin mélodique ascendant. On s’en abstient en cas de note semblable liée. Mais on peut dire qu’il y a des règles générales et pas de règles absolues et qu’une marge considérable pour le choix des détails est laissée à l’exécutant. Le signe du trille précédé d’un crochet , implique un mordent au départ :

La traduction des signes de trilles, comme de tous les signes d’ornements, est une chose très délicate. Les témoignages abondent pour prouver la variété des interprétations à une époque donnée. Emm. Bach (Versuch, 1753) déclare le trille le plus difficile à exécuter au clavier de tous les ornements. Tout le monde n’y arrive pas. Il faut s’y habituer dès la première jeunesse. Un trille rapide est toujours préférable. Mais un trille un peu plus lent peut convenir dans une pièce plaintive. Le genre du trille est déterminé par l’expression de la phrase. D’un autre passage du même chapitre il résulte que les gens habiles à jouer le T. en abusaient, en mettaient partout, et croyaient plaire en faisant bourdonner des T. quand l’auteur avait écrit une tenue suivie d’un simple coulé. Mais quand un T. doit réellement se prolonger pendant plusieurs mesures, l’exécutant peut l’accélérer graduellement, l’introduire par des battements lents et de plus en plus pressés, et par un petit groupe de 2 notes au-dessous. Emm. Bach (1753) compte dans le jeu du clavecin 4 sortes de trilles : le trille proprement dit, le trille commençant au-dessus, le trille commençant au-dessous, le trille imparfait, ou demi-trille, prall-triller qui est le mordent. Chacun a son signe spécial, mais on se contente parfois de les marquer indistinctement par l’abréviation tr. ou par une croix. Le signe ordinaire du trille commun est . S’il doit durer pendant un long temps, on prolonge un trait ondulé au-dessus de la note et de l’espace de temps à occuper. Le trille ordinaire commence toujours par la note accessoire supérieure, c’est-à-dire la seconde diatonique au-dessus de la note principale. Lorsqu’il comporte une terminaison au-dessous, on trace un trait vertical dans le signe ou bien on inscrit la terminaison en notes ordinaires, ce qui est préférable pour ne pas amener de confusion de signes, puisque le mordent se marque |.

D’après ses exemples, Emm. Bach ajoutait presque toujours une terminaison :


\language "italiano"
\score {
  \relative do'' {
    \time 3/4
    sol4.\prallprall fa32[ sol] \bar "||"
  }
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Time_signature_engraver }
    \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
}
\header { tagline = ##f}


il en précisait l’absence dans les passages mélodiques descendants, et dans les chaînes de trilles descendants, et dans les mouvements rapides où le trille occupait peu de durée. Il conseillait même de le remplacer dans les mouvements très rapides par une seule petite note supérieure, ce qui transformait totalement le dessin :


\language "italiano"
\score {
  \relative do' {
    \time 2/4
    mi8[\prall re16 mi] fa8[\prall mi16 fa] | \grace fa16 mi8[ re16 mi] \grace la16 sol8[ fa16 mi] \bar "||" 
    s2^\markup { \hspace #-1 { \italic "Exécution" }} \bar " " fa16[ mi re mi] la[ sol fa mi] \bar "||"

  }
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Time_signature_engraver }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
}
\header { tagline = ##f}

Ce que Emm. appelle le trille imparfait ou Prall-triller, et dont il dit qu’il doit réellement briller (prallen) est un mordent à la note supérieure. Il