manières. Sa cadence appuyée, battue et
fermée est figurée :
ce que Dannreuther traduit :
On peut remarquer que dans l’explication des signes d’agréments, qui est contenue dans les Pièces de clavecin de Le Bègue, les noms de cadence ou tremblement sont employés comme synonymes pour le même signe, qui est traduit par le T. à la note supérieure. Chez d’Anglebert (1689), le tremblement est un T. à la note supérieure sur 2 notes, sans grupetto, et la cadence, simple ou double, est un tremblement précédé du grupetto.
Couperin dit en 1717: « Quoique les tremblements soient marqués égaux, ils doivent cependant commencer plus lentement qu’ils ne finissent, mais cette gradation doit être imperceptible. Sur quelque note qu’un tremblement soit marqué, il faut toujours le commencer sur le ton, ou sur le demi-ton, au-dessus. » Il divise le tremblement un peu prolongé en 3 parties : « l’appui qui doit se former sur la note au-dessus de l’essentielle ; les battements, le point d’arrêt ». Un tremblement, ou T., prescrit sur le ré a pour lui cette interprétation :
(Voy. aux mots Cadence, Grupetto, Tremblement, Tremolo, Vibrato.)
Tosi (1723). donne de longues explications sur les T. Il reconnaît la difficulté d’une bonne exécution vocale du T., dont il vante l’importance dans l’art du chant. « Celui qui ne sait pas le faire, ou qui ne le possède que défectueux, ne sera jamais un grand chanteur. » Tosi distingue huit espèces de T. C’est le principal des agréments dans le jeu des instruments à archet aux xviie-xviiie s.
Les violonistes l’appellent tremblement ou cadence, lorsqu’il se bat avec la note supérieure, battement lorsqu’il emprunte la seconde inférieure, martellement ou pincé renversé, et pincé, lorsqu’il est de courte durée, etc. Il se marque par une petite croix chez les violonistes français. Ceux-ci naissent le trille soutenu sur une partie mélodique, et le double trille.
Le 3e des 24 Caprices pour violon seul de Paganini (op. 1) est probablement la première œuvre où soit noté le double trille pour violon, à l’octave :
Le double trille à la tierce est noté chez Guignon :
L’exécution du T. au temps de Bach comporte des variantes nombreuses qui dépendent de conditions diverses de notation ou de situation dans la phrase musicale. En général, le T., indiqué par les signes ttr.tr_, commence sur le temps de la note principale et par la note au-dessus de celle-ci :