autres positions, dont le son est chaque fois abaissé d’un demi-ton et dont la réunion procure à l’instrument une étendue chromatique complète depuis le mi, 2e harmonique de la 1re position, jusqu’au si ♭, 8e harmonique de la 7e :
Les allongements de la coulisse sont obtenus par les mouvements du bras droit, la main gauche servant avec les lèvres à exercer le degré de pression nécessaire pour obtenir les harmoniques. On calcule les allongements d’après les différences de longueur de tube qui correspondent à la production des sons fondamentaux. Soit pour la 1re position, si ♭, une longueur de 2 m. 950 et pour la 2e, la, 3 m. 126, la différence de longueur de tube serait de 0. m. 176, mais la coulisse étant double, il suffira de la tirer de moitié, 0 m. 088, pour obtenir l’effet désiré. L’écart extrême étant, entre la 1re position, si ♭, dont la longueur est 2 m. 950, et la 7e, mi, longueur 4. m. 174, une différence de 1 m. 224, la coulisse étant double, on la tirera de moitié, soit 0 m. 612. Le trombone alto a pour son fondamental le mi ♭ de 153,71 vibrations simples, et pour longueur théorique 2 m. 21. Le trombone basse a pour son fondamental le mi ♭ de 76,8 vibrations simples et pour longueur théorique 4 m. 422.
On a construit récemment des trombones
contre-basse, « instrument formidable. »,
à l’octave inférieure du
trombone ténor. La notation des parties
de trombones donne la note réelle
et se lit sans transposition. On construit
des trombones à pistons dans
lesquels le mécanisme de 3 ou 4 pistons
se substitue à celui des coulisses ;
on leur conserve inutilement la forme
incommode de ces derniers. On leur
donne également une autre forme qui
est celle des bugles alto et baryton.
Le mécanisme des pistons additionnés
adapté au trombone-ténor lui a
permis l’exécution de passages liés
et rapides. Le mécanisme des pistons
indépendants a été adapté par Sax, son
inventeur, à la famille complète des
trombones. On a essayé aussi de réunir
en un même instrument la coulisse et
3 pistons, laissant à l’exécutant le soin
de choisir ou de combiner. Le trombone
peut produire en mouvement
rapide les dessins formés des harmoniques
d’une même fondamentale ; mais
les successions de sons qui exigent le
passage à des positions éloignées
s’exécutent mal ou difficilement en
notes rapides. C’est pour écarter cette
difficulté qu’a été proposé le trombone
à pistons. Le trombone est d’un emploi
fort ancien : d’abord utilisé, sans
pistons ni coulisse « basse trompette »,
aux xiiie et xive s., on lui voit
prendre, pour faciliter l’exécution, une
forme en S, qui, au xve s., amène
l’invention de la coulisse. Une œuvre
de Pierre Fontaine (vers 1430), en
l’appelant encore « trompette » le fait
descendre au ré au-dessous de la portée
de la clef de fa. La forme recourbée
Trombone sacqueboute.
(d’après Mersenne, Harmonie universelle).
de cet instrument lui fit donner
le nom de sacqueboute, qui était
celui d’une arme d’assaut, dont il
rappelait la forme : il conserva ce
nom jusqu’au xviie s., époque à
laquelle prévalut le terme italien
trombone diminutif de tromba, signifiant
trompette. L’orchestre de l’Orfeo
de Monteverde (1607) contenait cinq
trombones de diapasons différents et
deux cornets, soit 7 parties distinctes
pour les instruments en cuivre. Il
y a dans la partition 2 ritournelles, ou
petites symphonies, confiées à ce
groupement. La première se répète
trois fois en trois scènes différentes.
On connaît à la même époque un
emploi des cornets et trombones dans
une Sonate d’église de Monteverde
(1610). Le musée du Conservatoire de
Trombone à coulisse.
Paris possède un trombone alto signé
Detlof, 1671, qui est un trombone
basse en mi ♭. On est tenté de supposer,
d’après ses partitions, que
Bach disposait d’un trombone soprano.
Il double quelquefois le
chœur par 4 trombones (Cantates 2
et 38). Gluck s’est servi des trois trombones
dans Alceste, d’une manière
splendide ; il y a adjoint une partie de
cornetto pour servir de soprano, dans
Orphée, version de 1762. Beethoven
emploie pareillement les trois trombones
dans le final de la Symphonie en
ut mineur. L’emploi abusif que l’école
de Rossini fit des trombones contri-