Aller au contenu

Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/492

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

voyelles dans la forme donnée à la cavité buccale au moment de leur émission. D’après Helmholtz, cette forme serait constante pour chaque voyelle et constituerait un appareil résonnateur pour l’un des sons com- pris dans la série des harmoniques du larynx ; ce son est appelé vocable ; la réunion de la note fondamentale laryngienne avec la vocable supra-laryngienne constituerait la voyelle. Mais, lorsque les expérimentateurs ont essayé de déterminer la vocable propre à chaque voyelle, chacun d’eux en a désigné une différente. On a donc cherché l’explication par d’autres méthodes, et d’abord par l’emploi du phonographe. Le Dr Marage, en combinant, par les procédés électriques, l’emploi du téléphone et de la photographie (ou cinématographie) des vibrations réfléchies sur un miroir, a obtenu des tracés fixes, d’après lesquels il a pu établir des disques correspondant à chaque voyelle. Les expériences ont démontré que le « larynx seul suffit à prononcer les sons voyelles », mais que, « à chaque voyelle laryngienne correspond une forme et une seule de cavité buccale pour un sujet déterminé. Si cette condition n’existe pas, la voyelle est mal émise, c’est-à-dire transformée » (Marage, p. 94). Une double expérience du même auteur prouve que les voyelles sont laryngiennes, et que la bouche n’est pas nécessaire pour les produire : 1. Démonstration de l’inutilité de la bouche. On la remplit de stents. Un tube cylindrique indéformable traverse le stents et conduit les vibrations au dehors ; le larynx seul produit parfaitement les cinq voyelles OU, O, A, E, I. 2. Expérience sur des larynx de chiens morts, même résultat. D’après les tracés photographiques, le Dr Marage établit que 1o si la cavité buccale fonctionne seule, on a la voyelle chuchotée ; 2o si le larynx fonctionne seul, on a la voyelle chantée ; 3o si les deux fonctionnent en même temps, on a la voyelle parlée.

Vue (à) pour à première vue. S’emploie pour la lecture, l’accompagnement, l’exécution non préparés d’un morceau de musique. (Voy. Alla zoppa.)

W


W, mis pour VV, violons.

Waldhorn. Voy. Cor de chasse.

X


Xylophone. Voy. Claquebois.

Z


Zampogna. Voy. Cornemuse.

Zarzuela, n. f. esp. Spectacle mêlé de dialogue parlé et de musique, propre au théâtre espagnol et qui se rapproche de l’ancien opéra-comique français. On en fait remonter l’origine jusqu’au xve s., époque où les Farces et les Églogues dramatiques de Juan del Encina se mélangeaient de mélodies populaires chantées. Ce genre de spectacle « réellement indigène » est resté populaire en Espagne. Il a été cultivé par de nombreux compositeurs modernes. Don Francisco Asenjo Barbieri (1823-1894) a écrit plus de soixante-dix Zarzuela. La Z. prit son nom d’un petit palais du Pardo royal où se représentaient, dès le xviiie s., de petites pièces mélangées de paroles récitées et de chant. La Z. moderne a pour représentants Chapi, Caballero (mort en 1907). Elle est tombée au rang de l’opérette la plus vulgaire.

Zink, n. allem. du cornet (voy. ce mot).

Zither, et plus complètement. Zither-harpe, n. f. allem. * Instrument à cordes pincées, tendues sur une caisse, plate rectangulaire à la base, puis triangulaire. C’est, sous la forme simple de zither, un dérivé du psaltérion. Dans sa forme complète et habituelle, la zither-harpe offre la combinaison de deux instruments différents : quatre ou cinq fortes cordes, en laiton ou en acier, accordées par quinte depuis le do2, do sol ré la la, tendues sur une touche à sillets, servent à exécuter un chant, la main gauche les faisant chanter comme dans le violon ; 28 à 30 autres cordes, de boyau, de boyau filé, et de métal, offrant une série chromatique, mais dans un ordre conventionnel, servent à la main droite pour les batteries des arpèges, des accords d’accompagnement en pizzicati. Les cordes sont tendues sur une caisse de résonnance en bois, longue de 0 m. 60 à 0 m. 70, large d’environ 0 m. 25, que l’exécutant pose devant lui, sur une table. La main droite ébranle les cordes de la main gauche avec un plectre passé dans un anneau, au pouce, et joue avec les quatre autres doigts sur les cordes d’accompagnement. La zither-harpe est extrêmement répandue principalement dans les milieux populaires allemands, surtout dans le Tyrol, en Bavière et en Autriche. Elle a ses facteurs, ses vir-