Jarvis ne vient point… Ah ! Charlotte, quelle idée me poursuit !… Peut-être… peut-être il succombe à sa peine. Jarvis reçoit ses dernières paroles ; Jarvis lui rend les derniers devoirs… Son cœur se sera brisé.
Le voici… Il me paraît serein.
Scène III.
Autant qu’on peut l’être dans les larmes. Hélas ! il pleure. Charlotte, parlez-lui ; pour moi, je ne saurais.
Jarvis, et votre maître ?
Madame, des nouvelles, et de bonnes nouvelles. Mais je suis vieux : les vieillards sont comme les enfants ; il faut qu’ils pleurent avant que de pouvoir parler… Mais vous, ne pleurez pas… je vous apporte de la joie.
De la joie ! Eh ! dis-moi qu’il vit, qu’il est en santé, j’aurai la plus grande joie du monde.
Il est bien, il sera mieux ; son esprit se remettra, son cœur tressaillera encore d’aise… Il saura… vous saurez… que les vieillards sont insupportables… c’est pis encore que les enfants. Je n’ai que des choses consolantes à vous dire, et je me sens oppresser, et je pleure, et je ne saurais parler.
Eh ! ne pleure pas goutte à goutte, mon ami ; pleure par orage, et dépêche.
Eh bien, Jarvis, mon ami, qu’est-ce qu’il y a ?