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Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, VII.djvu/62

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en tremblant, et fort bas :

C'est un malheureux, et il y a longtemps qu'il attend.

Clairville avec impatience. :

Qu'il entre.



Scène VII

Dorval, Clairville, Justine, Charles, Sylvestre, André et les autres domestiques de la maison attirés par la curiosité, et diversement répandus sur la scène.

Justine arrive un peu plus tard que les autres.


Clairville un peu brusquement. :

Qui êtes-vous, que voulez-vous

André : Monsieur, je m'appelle André. Je suis au service d'un honnête vieillard. J'ai été le cornillon de ses infortunes; et je venais annoncer son retour à sa fille.

Clairville : A Rosalie ?

André' : Oui , Monsieur.

Clairville : Encore des malheurs ! Où est votre maître ? Qu'en avez-vous fait ?

André : Rassurez-vous, Monsieur. Il vit. Il arrive. Je vous instruirai de tout, si j'en ai la force, et si vous avez la bonté de m'entendre.

Clairville : Parlez.

André : Nous sommes partis , mon maître et moi sur le vaisseau l'Apparent , de la Rade du Fort Royal, le six du mois de Juillet. Jamais mon maître n'avait eu plus de santé , ni montré tant de joie. Tantôt le visage tourné où les vents semblaient nous porter, il élevait ses mains au Ciel , et lui dema