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Page:Docquois - Le Poème sans nom, 1919.djvu/218

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LE POÈME SANS NOM.


CLXXVI


Et quant aux cuirassiers, pour eux que de louanges !
Quel culte délirant ! Quels transports ! À vos yeux,
Ces gaillards rutilants, ce sont des demi-dieux !
Et vous les adorez, dirai-je, dès les langes.

Quelle duchesse, donc, les nommait « têtes d’anges » ?
Tu l’approuvais, jurant qu’on ne peut peindre mieux.
Mais tu te dépitais, geignant : « C’est ennuyeux !
Ils ont, figure-toi, des faiblesses étranges… »

Et, comme j’avouais te comprendre assez mal,
Tu reprenais, en rougissant : « C’est anormal…
( Note que je le tiens de personnes croyables :

Sous le sceau du secret chacune me l’a dit…)
On assure… il paraît… que ces beaux et grands diables
Sous leur acier superbe ont un cœur très petit… »