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Page:Docquois - Le Poème sans nom, 1919.djvu/219

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LE POÈME SANS NOM.


CLXXVII


Mais jamais je n’ai vu vibrer mieux ta narine,
Jamais je ne t’ouïs faire plus grand fracas
De mots élogieux que quand il était cas,
Par fortune, de ces messieurs de la marine !

Ah ! ceux-là ne sont pas de la même farine
Que les autres ! Il n’est pas au monde de gâs
Plus distingués, plus raffinés, plus délicats !
Et le cœur est divin qui bat dans leur poitrine

Ils sont le fin du fin et la fleur de la fleur.
On ne peut pas savoir quel prestige est le leur,
Ni l’attrait captieux de leur constant mystère !

Tant que je me demande, à toute heure, in petto,
Si l’un de ces gâs-là, droitement, vers Cythère,
N’a pas su — bon premier — te mener en bateau…