Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/261

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battait, chaque fois que je cueillais une de ces fleurs qui devaient composer ce bouquet ! Je ramassai à cet endroit même du seringat et des églantines ; dans un champ de blé voisin que je connaissais, je courus chercher des bluets que j’entourai d’épis de seigle choisis parmi les plus gros et les plus dorés. Il y avait également là une quantité de myosotis, ce qui grossit considérablement mon bouquet. Quelques pas plus loin, dans la prairie, j’y ajoutai des campanules et des œillets ; quant aux nénufars, j’allai les chercher au bord de la rivière. Puis en revenant je poussai une pointe jusque dans le parc pour y cueillir quelques-unes de ces feuilles d’érable d’un si beau vert éclatant dont je voulais entourer cette gerbe champêtre. Tout à coup je foulai du pied un tapis de pensées sauvages, et à côté, guidé par leur parfum,