Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

action noble ! Tout dépend du point de vue.

— Assez, maman, assez ! s’écria Zina. Elle frappe du pied.

— Va ! mon petit ange, je ne le ferai plus !

Un silence. Maria Alexandrovna suit d’un œil timide, d’un regard de chien battu, Zina qui marche à travers la chambre.

— Je ne comprends même pas comment vous pourrez vous y prendre, continue avec dégoût Zina. Je suis certaine que vous n’y gagnerez qu’un affront. En ce qui me concerne, je m’en moque, mais vous en souffrirez.

— Oh ! si c’est tout ce qui t’inquiète, mon ange, sois tranquille ! Pourvu que nous soyons d’accord, le reste m’est égal. Si tu savais de quelles passes je suis sortie saine et sauve ! Enfin, permets-moi d’essayer. Il faut avoir au plus tôt un tête-à-tête avec le prince, tout en dépend. Je pressens ce qui suivra. Je n’ai peur que de Mozgliakov.

— Mozgliakov ? demande Zina avec mépris.