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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/383

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nage du colonel, y passant les six mois d’été et l’hiver à New-York.

Gustave devait enfin remplir ses obligations avec sa sœur, c’est-à-dire, lui faire le récit de sa vie. Une circonstance l’obligea de venir à cette démarche plutôt peut être qu’il ne l’aurait voulu. Un jour que les amis étaient à la chasse, chacun racontait son histoire. Gustave les surpassait tous en récits extraordinaires. Il piqua leur curiosité à un tel point que Brandsome lui dit enfin :

— Que diable ! d’où venez vous donc, vous ? Sont-ce des contes de fées que nous faites là, ou vous serait-il en effet arrivé de pareilles aventures ? Si vous nous parlez vrai, j’aimerais bien à vous connaître de plus près.

— J’avoue, dit Gustave, que le récit de mes aventures pourrait vous amuser,