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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/98

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la basse-cour troublaient seuls cet anéantissement de la nature animée. Je venais d’entendre au loin l’éruption impétueuse de la vapeur d’un bateau. Mais tout était rentré dans une complète inaction.

« C’était la première fois qu’elle ne s’était empressée de venir me donner le salut de l’amour. J’attendais impatient… Mon âme était empreinte d’une tristesse profonde… Un funeste pressentiment retenait les battements de mon cœur. Notre dernière jouissance pouvait avoir été découverte… Peut-être s’apprêtait-on à châtier mon séjour en ce lieu……

« Oh ! combien je me sentis, agréablement tiré de mes angoisses, quand tout à coup le son du luth frappa mon oreille ! Après une harmonieuse symphonie, j’entendis sa voix céleste moduler ces belles strophes :